Le secteur du bâtiment doit redémarrer rapidement après deux mois d’arrêt, selon le ministre de l’Économie, Bruno le Maire. Il a déclaré lundi 18 mai que seuls 28 % de l’activité n’ont pas encore repris jusque-là, et 83 % des chantiers suspendus depuis le mois de mars sont de nouveau ouverts. Cette reprise immédiate est cruciale pour la relance de l’économie française, explique-t-il, étant donné que le bâtiment représente 5 % du PIB et comptait plus de 2 millions de travailleurs. D’autre part, la disponibilité de l’offre de logements dépend tout particulièrement du dynamisme de ce secteur. Néanmoins, pour cela, il faut que les clients, toutes catégories confondues, se décident à reprendre leurs projets. La prudence reste de mise pour les clients À la sortie du confinement, les clients font preuve d’attentisme, et ce comportement est adopté aussi bien par les particuliers que par les collectivités et les promoteurs immobiliers. Le président de la Capeb (le Syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment), Patrick Liébus, a affirmé que Toutes les catégories de clients sont prudentes, et notamment ceux qui sont concernés par l’arrêt total des activités (restauration et hôtellerie) et la perte de l’emploi. Il en est de même pour les collectivités locales, leurs caisses sont à moitié vides faute de rentrées d’argent. Les recettes rapportées par les taxes sur les transactions immobilières font défaut. Patrick Liébus Outre cela, la reprise du secteur de la construction sera également conditionnée par la bonne santé du marché du crédit immobilier. Si les acquéreurs potentiels constatent des difficultés à obtenir un financement pour leurs projets, le nombre de désistements se multipliera sûrement. Important Bruno le Maire insiste néanmoins sur l’importance du redémarrage rapide du secteur bâtiment pour l’économie française, et il espère une reprise totale des activités à la fin du mois de mai. Les promoteurs ne sont pas tout à fait rassurés Même si les activités immobilières redémarrent, les promoteurs redoutent que la délivrance de permis de construire soit encore paralysée par le report des élections municipales. Selon l’estimation d’un acteur important de la promotion immobilière, Le marché ne pourrait retrouver sa vitesse de croisière que vers la fin de l’année 2020. La demande de logements reste toutefois soutenue malgré la récession économique.