La levée du confinement attendue avec impatience a finalement eu lieu. Pour l’heure, il est difficile d’appréhender l’impact de la crise sanitaire sur le secteur immobilier. MeilleursAgents, PAP et SeLoger, acteurs majeurs de l’immobilier en ligne, tablent sur différentes prévisions concernant la situation future du marché. Leurs porte-paroles ont livré leur point de vue à la presse. Les consultations d’annonces en ligne toujours privilégiées Une chose est sûre d’après les spécialistes du domaine : les candidats à la propriété ne vont pas encore se ruer vers les agences immobilières en ce début de déconfinement. Les professionnels ont remarqué que les consultations des offres en ligne n’ont pas beaucoup baissé, malgré un ralentissement de la fréquentation des plateformes. Le recours à internet pour les recherches devrait se poursuivre pendant quelques semaines. Selon Bertrand Gstalder, numéro un de SeLoger, Le nombre de visites sur les plateformes a accusé un net recul au début de la mise en quarantaine, mais a légèrement augmenté au fil des semaines. Bertrand Gstalder Corinne Jolly, première responsable chez PAP, n’a constaté qu’un repli de -4 % des visites des annonces de son agence. Elle explique que La plupart des particuliers n’ont pas renoncé à leur projet immobilier, mais l’ont juste reporté. Corinne Jolly Les transactions en perte de vitesse Ces spécialistes de l’immobilier en ligne essaient de rester confiants en avançant des projections assez optimistes quant à la relance du secteur. Bertrand Gstalder et Sébastien de Lafond de MeilleursAgents s’accordent pour estimer le nombre des transactions perdues à environ 250 000. D’après le premier, Les prix de l’immobilier ne devraient pas chuter. Bertrand Gstalder Il fonde cette théorie sur la carence en logements neufs due à la suspension des travaux pendant le confinement ; une situation qui va booster les ventes des biens anciens disponibles. Sébastien de Lafond, pour sa part, anticipe un recul conséquent des prix dans les régions moins attractives. Les taux de crédit immobilier en hausse ? D’après le numéro un de PAP, Il existe encore des facteurs imprévisibles qui pourraient bouleverser le marché immobilier au sortir du confinement, notamment les répercussions de la crise sur les finances des ménages, l’impact psychologique et l’éventuelle envolée des taux de crédit immobilier. Corinne Jolly Chez SeLoger, le président table sur une remontée des taux à 1,50 % maximum, s’ils étaient à 1,17 % en avril. En cas de hausse effective, nombreux sont les particuliers qui pourraient être tentés par une renégociation de leur prêt immobilier. Une probable diminution du nombre d’acheteurs qui pourront bénéficier d’un emprunt immobilier est également à prévoir. Sébastien de Lafond pense que la reprise de l’activité sera progressive à partir du mois de juin et suivra une évolution en « U ».