Au début du déconfinement, les professionnels du secteur immobilier et les experts du crédit ont effectué leur premier constat, et les annonces sont plutôt positives. Des demandes d’emprunt ont en effet gardé un rythme dynamique. Par contre, le marché s’est assagi et ne connaît plus la surchauffe d’avant la crise du Covid-19. La digitalisation à la rescousse du prêt immobilier Alors que le confinement a paralysé une part considérable de l’économie française, le secteur immobilier a su se réinventer en misant sur la digitalisation. Alors que les agences ont privilégié les visites à distance à travers les modélisations 3D interactives, les établissements de crédit ont également choisi les technologies numériques pour garder contact avec les clients désireux de souscrire un emprunt immobilier. Important Les organismes prêteurs ont encouragé la signature électronique. Ce qui a permis à de nombreux emprunteurs de valider leur dossier de crédit directement en ligne. Les documents sont par la suite stockés sur un espace web sécurisé. Lors de la négociation, le conseiller et le client se mettent d’accord pour un rendez-vous en visioconférence. Un marché dynamique, mais une hausse de taux à prévoir Malgré le confinement, la plupart des acquéreurs ayant prévu d’acheter leur bien avant la crise ont maintenu leur projet. En revanche, une baisse du nombre de transactions a été observée, ce qui a permis de détendre le marché. À titre de rappel, un million de ventes ont été comptabilisées en France en 2019, affolant ainsi le compteur des prix dans les secteurs les plus demandés. Avec moins de transactions en 2020, le marché devra retrouver sa stabilité. Important Si le marché demeure actif, le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers devrait toutefois repartir à la hausse. En effet, la Banque de France a appelé les organismes de crédit à ne plus accorder des prêts à très long terme, au-delà de 25 ans, mais également à refuser tout dossier, dont le niveau d’endettement excède 33 %. Seuls les meilleurs profils pourront continuer à bénéficier des taux attractifs qui ont abouti à la hausse fulgurante du nombre des transactions au cours des trois dernières années.