Le marché de l’immobilier a connu une paralysie totale pendant le confinement. Pour de nombreux vendeurs, ce léger contretemps ne constitue pas une raison suffisante pour renoncer à leur projet. Leur seule véritable crainte est que les prix se mettent à baisser. Mais la motivation reste forte, surtout pour ceux qui vendent leur appartement pour acheter une maison plus spacieuse. Les vendeurs ne se laissent pas démoraliser Les retombées néfastes de la crise sanitaire sur l’économie restent difficiles à déterminer de manière précise, mais les analystes s’accordent à dire qu’aucun secteur n’en sortira indemne. Pendant le confinement, les opérations immobilières ont été mises à l’arrêt. Promoteurs et ouvriers ont déserté les chantiers, les agents et courtiers immobiliers n’étaient plus joignables que par visioconférence et les études notariales se sont contentées d’assurer un service minimum (conclusion des transactions déjà lancées, conseils…). Mais selon une étude récente, ceux qui ont un bien à vendre comptent se retrousser les manches dès lors que les démarches seront à nouveau possibles (visites, signature de compromis de vente…). Cette étude affirme, entre autres, que Seulement 2 % des vendeurs ont décidé d’abandonner leur projet à la suite du confinement. Presque à l’unanimité (93 %), ils reconnaissent que la pandémie influera, d’une manière ou d’une autre, sur leur projet. Environ la moitié (49 %) pense que les démarches nécessaires à la conclusion de la vente connaitront un retard. Les futurs acquéreurs mettront du temps à se manifester Il faudra aussi tenir compte de la possible abondance de biens disponibles couplée à une demande en baisse. En effet, du côté des acquéreurs, l’emprunt immobilier sera plus difficile à obtenir. Outre les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), les prêts accordés par les banques iront en priorité aux entreprises. De plus, les banques, également malmenées par la crise sanitaire et par la paralysie économique, chercheront à minimiser les risques sur les prêts. Important Avec la baisse des revenus occasionnée par le confinement, de nombreux ménages vont être exclus du marché. 60 % des vendeurs envisagent d’acquérir un nouveau bien, une fois la transaction complétée. Pour la vente, 73 % d’entre eux ont la conviction de pouvoir conclure. Ils s’attendent toutefois à rencontrer des difficultés lors de l’achat du nouveau bien. 50 % des vendeurs anticipent une chute des prix d’ici la fin de l’année. Avec moins d’argent que prévu obtenu sur la vente de leur maison, ceux qui aspirent à une nouvelle propriété présenteront un apport moins conséquent. Ceci va rendre l’obtention d’un financement plus compliquée auprès d’un organisme prêteur.