Ces derniers mois, la faiblesse des taux d’usure a privé les ménages plus modestes d’accès au marché du crédit immobilier. Avec une légère remontée applicable depuis le 1er juillet, les souscripteurs de prêts sur 20 ans et plus ont désormais de meilleures chances d’obtenir le financement nécessaire à l’acquisition d’un logement. Une mesure qui pourrait rétablir l’accès des emprunteurs modestes au marché Selon le site de direction générale du Trésor public, Une augmentation de 0,06 % est appliquée au seuil de l’usure pour les emprunts d’une durée supérieure à 20 ans. Ces nouveaux plafonds seront en vigueur durant le troisième trimestre. L’objectif est d’accélérer la relance du secteur, durement impacté par le confinement et la dégradation du pouvoir d’achat des Français sur fond de crise sanitaire. Il reste à voir si ce changement positif va suffire à compenser le recul de 0,26 % observé depuis le début de l’année sur les prêts longs et de 0,8 % en cumulé depuis janvier 2017. Sans compter qu’en plus du confinement qui a mis l’activité à l’arrêt et entraîné des pertes de revenus pour des millions de ménages, Important Les recommandations du Haut conseil de stabilité financière ont impacté l’accès des primo-accédants et foyers modestes au crédit bancaire classique. Pour rappel, le HCSF a préconisé la suppression des prêts de plus de 25 ans et imposé le strict respect du plafond de 33 % du taux d’endettement des emprunteurs. Une évolution limitée aux contrats de longue durée L’appel des acteurs du marché a donc finalement été entendu. En effet, cela fait des mois qu’ils réclament cette révision à la hausse. Car lorsque les taux d’usure sont faibles, la marge de manœuvre des banques est plus que limitée. En additionnant le taux nominal aux frais divers et au coût de l’assurance emprunteur, le maximum est rapidement dépassé, empêchant l’octroi du crédit. Finalement, le dispositif censé protéger les clients d’éventuels abus des organismes prêteurs s’est retourné contre bon nombre d’entre eux. Les dossiers rejetés se sont en effet multipliés, y compris pour les emprunteurs qui avaient déjà signé leur promesse de vente. Les professionnels du secteur déplorent néanmoins que Seuls les plafonds pour les prêts de longue durée longs aient été ajustés. Pour les contrats à solder sur 10 à 20 ans, la limite à 2,40 % est maintenue pour la période courant du 1er juillet au 30 septembre 2020. Pour les financements conclus pour moins de 10 ans, le plafond baisse à 2,39 %, soit 0,02 % de moins qu’au trimestre précédent. Ce repli n’a toutefois qu’un impact moindre. Les futurs propriétaires qui recourent à ces emprunts de courte durée disposent de revenus élevés et d’un apport conséquent qui leur permet de bénéficier de taux très attractifs.