Avant la crise sanitaire, les banques ont largement ouvert le robinet du crédit afin de conquérir le maximum de clients. Mais lorsque la pandémie de Covid-19 a paralysé le pays et mis à mal l’économie, la donne a changé. Les établissements financiers ont durci leurs conditions d’octroi et privilégient désormais les meilleurs profils, capables d’assumer la probable inflation causée par le confinement. Les difficultés financières vont contrecarrer les projets de beaucoup de ménages Sur fond de crise sanitaire, les ménages français ont vu leur pouvoir d’achat s’amoindrir pendant le confinement. Pour les candidats à l’accession, ceci signifie qu’ils devront soit reporter leur projet, soit abandonner complètement l’idée de devenir propriétaire. En effet, la situation ne devrait, vraisemblablement, pas s’arranger. Avec la santé toujours délicate des entreprises, le risque d’accroissement des chiffres du chômage reste élevé, amenant les banques à faire preuve de prudence vis-à-vis des emprunteurs. Important Le marché du crédit et celui de l’immobilier devraient donc s’ouvrir majoritairement aux excellents dossiers, c’est-à-dire aux emprunteurs disposant de revenus élevés et présentant un apport conséquent. Cette volonté des banques de chouchouter les plus fortunés se manifeste par la baisse opérée sur les prêts à court terme (20 ans ou moins). Par contre, les emprunteurs qui doivent souscrire un emprunt immobilier sur une durée plus longue (25 ans) se voient taxés d’une hausse assez significative du coût de leur crédit. Pour les établissements bancaires, l’objectif consiste à répondre favorablement aux recommandations du HCSF, même si cela écarte du marché une proportion importante d’aspirants à la propriété. Un pouvoir d’achat immobilier en baisse Important La nouvelle politique des établissements bancaires, laquelle consiste à augmenter le coût des crédits qui s’étalent sur les durées les plus longues, a un impact négatif sur le pouvoir d’achat immobilier de nombreux ménages. Selon une enquête récente, pour le mois de juin, ce pouvoir d’achat est en hausse uniquement dans deux villes de l’Hexagone, à savoir Bordeaux et Nice. Mais dans de nombreuses autres villes, en l’occurrence Paris, Lille, Marseille ou encore Lyon, les candidats à l’accession vont devoir revoir leurs ambitions à la baisse et renoncer à quelques mètres carrés de surface habitable.