En 2019, le taux immobilier était tombé à un niveau « plancher » inédit. Et ce ne fut pas le seul événement marquant, puisque le nombre de transactions a également atteint un record. Mais face à la fièvre acheteuse qui s’est emparée du marché immobilier, le HCSF s’était inquiété de la progression de l’endettement des ménages et avait voulu mettre un frein à l’emballement, et ce, en durcissant les conditions de prêt. Les recommandations ont-elles porté leurs fruits ? Les établissements de crédit n’ont pas eu d’autres choix que de se plier aux recommandations du Haut conseil de stabilité financière. ImportantAinsi, les conditions d’octroi du prêt immobilier étaient devenues plus contraignantes. Mais pour vraiment décourager les emprunteurs, il aurait fallu que les taux qui n’ont eu de cesse de baisser se missent à remonter. De plus, avec la crise sanitaire et le confinement, bon nombre d’observateurs tablaient sur une envolée des taux, conjuguée à une chute des prix. À l’heure du déconfinement, c’est plutôt l’inverse qui se produit puisque les porteurs de projet se font encore plus nombreux et la hausse des taux attendue par les analystes n’a pas vraiment eu lieu. De légers soubresauts ont effectivement été enregistrés en avril. Ces derniers ne laissent toutefois pas craindre un retournement de la tendance. Au contraire, au mois de juin, les organismes prêteurs ont repris leurs bonnes vieilles habitudes et desserré légèrement leurs vannes de crédit. Une aubaine pour les ménages qui ont nourri le rêve de déménager une fois le confinement fini. Cependant, le taux moyen pratiqué reste supérieur à son niveau d’avant le confinement (mars). Les recommandations du HCSF n’ont donc pas vraiment suffi à dissuader les emprunteurs, surtout que les conditions de prêt sont de nouveau très attractives. Les encours sont en hausse Outre les nouveaux projets, ce sont majoritairement les renégociations de prêts qui constituent les encours au mois de mai. Sur un mois, leur valeur totale a augmenté de 7,2 milliards d’euros. Pour trouver trace d’une progression similaire, il faut remonter 9 ans en arrière. Celle-ci s’explique en partie par la baisse des taux survenue au mois de mai, après une légère hausse le mois d’avant. Pour information, le taux moyen pratiqué au mois de mai est de 1,25 %, soit un taux inférieur de 6 points de base à celui en vigueur en avril.