Portées par les taux d’intérêt historiquement bas, les ventes dans l’ancien ont explosé en 2019. En plus des primo-accédants, de nombreux Français choisissent de placer leurs épargnes dans l’immobilier. Assurant un meilleur rendement à long terme et présentant moins de risques, la pierre intéresse davantage les investisseurs. Néanmoins, les observateurs et le public se demandent si le marché va rester aussi dynamique pour 2020. Les avis des experts sur le sujet divergent quelque peu, mais la majorité s’accorde à dire qu’aucun grand changement ne va survenir cette année. Tout dépend de l’évolution des taux La faiblesse du taux immobilier a permis à un grand nombre de ménages d’accéder plus facilement à un financement pour leurs projets de devenir propriétaires. Si la BCE maintient sa politique monétaire, ce qui est fort probable, aucune augmentation des taux n’est à prévoir alors que les professionnels s’attendent à un durcissement des conditions d’octroi au cours du premier semestre, suite aux recommandations émises par le HCSF. Important Le pouvoir d’achat immobilier des Français ne risque donc pas de s’effondrer malgré des prix dans l’ancien toujours plus élevés. En effet, la pénurie de l’offre observée depuis plusieurs mois contribue à soutenir le marché, notamment dans les grandes villes et certaines communes reconnues pour leur dynamisme économique. Selon les prévisions des Notaires de France, Les prix de l’appartement dans l’ancien vont progresser de 5 % cette année. L’augmentation sera moins marquée pour la maison. Un scénario plutôt optimiste Dans l’ensemble, les professionnels de l’immobilier prévoient un scénario optimiste pour 2020. Certains se montrent toutefois plus prudents et préfèrent anticiper un léger fléchissement des ventes, du moins au cours des six premiers mois de l’année. En plus de la faiblesse des taux (une moyenne de 1,12 % en novembre 2019), le maintien et l’extension du dispositif fiscal Denormandie contribueront également à soutenir le dynamisme du marché de l’investissement locatif dans l’ancien. Selon certains experts, les banques pourraient faire remonter les taux d’emprunt de quelques points (entre 0,1 et 0,2) afin de maintenir leurs bénéfices. Mais face à la concurrence avec les nombreux acteurs du marché des crédits immobiliers, les organismes hésitent à réviser leurs barèmes à la hausse.