Alors que le deuxième confinement vient d’être levé, les professionnels de l’immobilier s’attendent à un moindre rebond de l’activité sur le marché. La situation sera donc très différente de celle du mois de mai, une véritable frénésie ayant accompagné la levée de la période de restrictions du printemps. Baisse limitée des transactions et prix stables Pendant le confinement d’octobre-novembre, hormis les visites étaient interdites, les activités immobilières ont pu se poursuivre. En conséquence, selon une grande plateforme spécialisée dans l’estimation du prix des biens, La baisse du nombre de promesses de vente signées a été limitée à 10 % le mois dernier, contre 75 % en mai. ImportantCe repli représente environ 10 000 transactions, nettement moins que les 180 000 contrats manqués durant le premier confinement. S’agissant des prix, le mouvement de stabilisation se poursuit. Une légère remontée (+ 0,1 %) est ainsi observée dans les 10 plus grandes villes tricolores, un chiffre similaire à celui constaté en septembre et octobre. Au 1er décembre, le prix moyen au mètre carré sur l’ensemble du territoire s’élevait à 2 766 euros, en hausse de 0,2 % sur un mois. Cependant, de fortes disparités sont constatées. À Paris, marché d’exception à plusieurs égards, la moyenne se maintient à un niveau record, à 10 476 euros par mètre carré. À Strasbourg et à Marseille, le taux de progression des prix se situe à 0,7 % et 0,6 % respectivement. À l’inverse, la tendance est à la baisse à Nice et Toulouse (- 0,4 %), Bordeaux (- 0,3 %) ou encore à Lyon et Rennes (- 0,1 %). Rebond limité avec une offre et une demande en baisse Mais l’explosion de la demande dont ont bénéficié les acteurs du marché en mai ne devrait pas se reproduire. En effet, le baromètre montre une diminution de 30 % du volume habituel de nouvelles mises en vente de biens à travers la France en novembre. De plus, les potentiels acquéreurs se sont faits plus rares en dépit des taux d’intérêt faibles, qui améliorent leur capacité d’emprunt. Dans la capitale, mais également à Lyon et Montpellier, l’écart entre le nombre de candidats à l’achat et les vendeurs n’est plus que de 6 % alors qu’un an plus tôt, cet indicateur atteignait encore 26 % à Paris et 23 % dans la ville héraultaise. Le stock de clients a également fondu à Toulouse et Nantes (-8 %), tout comme à Marseille (-7 %), à Nice (-4 %) ou à Bordeaux (3 %). Pour les professionnels, Malgré les difficultés et le contexte actuel, la confiance des ménages devrait éviter un effondrement de l’activité. En effet, 71 % des vendeurs et des acheteurs affichent une certaine sérénité concernant l’aboutissement de leur projet. L’impact économique de la pandémie pourrait cependant entrainer un recul dont l’ampleur reste incertaine.