Après des années de baisse continue, le marché de l’immobilier neuf est en train de subir de plein fouet la crise sanitaire et économique. D’après les chiffres de la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) pour le troisième trimestre, les ventes ont chuté de 28,7 % en un an avec seulement 26 177 unités écoulées. Chute des ventes de logements neufs durant l’été 2020 La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a récemment présenté les chiffres du secteur pour le troisième trimestre et le bilan est plus que mitigé. D’après leur rapport, Seulement 26 177 logements ont trouvé preneur entre le 1er juillet et le 30 septembre, ce qui représente un recul de 28,7 % par rapport à la même période l’an dernier. Alors que d’autres secteurs ont bénéficié d’une reprise après la levée du premier confinement au printemps, les promoteurs n’ont observé aucune amélioration durant l’été. Même les taux de prêt immobilier toujours très bas malgré un durcissement des critères d’octroi des banques n’ont pas permis le rebond escompté. Pour les professionnels, c’est le signe que Le blocage du marché est dû à des difficultés qui vont au-delà de la crise sanitaire. D’ailleurs, le mouvement baissier dure depuis plusieurs années, et la pandémie n’a fait que l’accélérer. Ralentissement de la hausse des prix Important Les promoteurs dénoncent en premier lieu la frilosité des élus locaux en matière de délivrance de permis de construire. Les municipales de 2020 n’ont pas arrangé les choses, avec une campagne qui a duré plus longtemps que prévu à cause du confinement. En outre, d’après la FPI, Le stock de biens disponibles à la vente a décroché de 37,5 % au troisième trimestre, et avec 15 000 unités, atteint un seuil historique. Un facteur nouveau pourrait néanmoins changer la donne à terme. Important Après des années de hausse, les prix commencent à se stabiliser doucement, ou tout au moins, leur rythme de croissance ralentit par rapport au troisième trimestre 2019 (+0,3 %). Toutefois, les professionnels tempèrent, soulignant qu’il faut laisser passer plusieurs trimestres pour parler d’un changement de tendance. À court terme, le repli devrait se confirmer avec la crise qui se poursuit, le reconfinement depuis fin octobre, et l’incertitude concernant l’avenir. Autant de facteurs qui n’incitent pas à l’investissement.