La croyance populaire veut que Paris soit une ville réservée aux acheteurs les plus aisés. Une récente étude vient de tordre le cou à cette idée reçue. En réalité, les grosses fortunes, françaises et étrangères, ne sont pas si présentes que cela dans la capitale, du moins sur le marché de la résidence secondaire. Ce dernier est plutôt animé par les Franciliens. Ils sont jeunes… et pas aussi riches qu’on le pense Une étude récente sur les résidences secondaires à Paris a accouché de quelques résultats surprenants. Celle-ci a cherché à dresser le profil type des acheteurs qui souhaitent acquérir une résidence secondaire dans la capitale. Elle s’est également intéressée au type de biens qu’ils ciblent ou encore aux raisons qui les poussent à se lancer dans ce genre de projet. Le premier enseignement a de quoi étonner. Ladite étude révèle que Les propriétaires de résidence secondaire à Paris viennent majoritairement de la région Île-de-France. ImportantEn effet, beaucoup de Franciliens qui aspirent à la propriété trouvent judicieux le fait de disposer d'un appartement ou une maison dans la capitale, sans forcément y habiter à longueur d’année. Selon les auteurs du sondage, 42,5 % de ceux qui possèdent une résidence secondaire à Paris sont originaires de la région parisienne. Contrairement aux idées reçues, la proportion de propriétaires étrangers est seulement de 19,5 % (ce pourcentage inclut les Français qui résident hors des frontières). La deuxième surprise est que les propriétaires de ces résidences secondaires sont relativement jeunes. Pour la plupart, l’intérêt est d’investir en locatif, tant la demande dans la capitale reste élevée. L’astuce est d’acheter une petite surface à Paris pour ensuite la mettre à la location, tout en louant un logement en périphérie. La différence entre les loyers (celui qui est dû et celui qui est perçu) représente une aide précieuse dans le remboursement du prêt immobilier. Sur le plus long terme, le but de la manœuvre est également de se constituer un patrimoine. Direction les quartiers huppés Pour que la différence de loyers soit plus conséquente, les Franciliens qui achètent une résidence secondaire à Paris visent les quartiers les plus convoités, autrement dit là où le mètre carré est le plus cher. Ainsi, le VIe arrondissement est particulièrement prisé. Aujourd’hui, 20 % de son parc immobilier est constitué de résidences secondaires. Par contre, dans les arrondissements où les prix sont les plus abordables (XIXe et XXe), le pourcentage tombe à 3 % et 4 %.