Marché à part avec un prix avoisinant les 11 000 euros le mètre carré avant la pandémie de Covid-19, le marché immobilier parisien risque de s’essouffler à la sortie de la crise sanitaire. De nombreux spécialistes prévoient un recul du marché, mais n’anticipent néanmoins pas une chute vertigineuse des prix. Pas d’effondrement en vue Avec son prix élevé au mètre carré, Paris a toujours été un terrain privilégié pour l’investissement locatif, le statut international et touristique de la ville permettant de maintenir un niveau soutenu des demandes. Avec le Covid-19, l’ensemble du secteur est quasiment à l’arrêt. On constate ainsi un repli de -72 % du volume de transactions. Le secteur est aujourd’hui dans l’expectative. Il est impossible de prédire à quel niveau s’établira le recul. Un spécialiste de l’analyse des prix dans les petites annonces a affirmé que Le montant constaté n’a pas connu une baisse drastique. Les prix dans certaines villes comme Paris ont même continué à progresser au mois de mars, mais il faut prendre en compte le fait que cette époque n’était pas encore au cœur de la tempête occasionnée par le coronavirus. Une modification du paysage des professions immobilières La baisse anticipée des ventes sera provoquée par la fébrilité des acheteurs à la sortie de la crise, mais aussi par un changement notable au niveau des agences et des courtiers immobiliers indépendants. Important Les agences de taille réduite vont en effet disparaître, incapables de supporter l’absence d’activité tout au long du confinement. Le fameux « Jour d’après » se focalisera donc sur les agences qui ont une capacité de résilience, les réseaux et les enseignes historiques. Pour Paris, l’attitude des habitants à la suite d’un long confinement, aujourd’hui repoussé jusqu’au 11 mai, est un facteur qui peut jouer sur le nombre de demandes. Certains propriétaires pourraient en effet être tentés de vendre et de réinvestir en périphérie après le confinement pour bénéficier d’un plus grand espace à vivre. Malgré tout, Paris continuera de séduire, car le prix de sa pierre n’a jamais dévissé et constitue donc une valeur refuge assurée pour de nombreux investisseurs qui souhaiteront placer leurs épargnes à la sortie de la crise du Covid-19. Reste à savoir la proportion de cette dynamique.