Par rapport à une année 2018 qualifiée par les professionnels de « désastreuse », le marché des maisons neuves hors lotissement a repris des couleurs en 2019. 125 600 unités en secteur diffus ont en effet trouvé preneur, soit une croissance annuelle de 5 % d’après les données de la LCA-FFB. Les ventes en lotissement poursuivent en revanche leur dégringolade. Redressement sur le segment des maisons neuves hors lotissement Important Sur la période 2007-2019, 126 449 transactions ont été conclues chaque année sur le secteur des maisons neuves, en progression de 5 %. Mais entre 2017 et 2018, le nombre de ventes a chuté d’environ 11 % à 119 666 unités. Les acteurs du marché attribuent cette forte baisse à la suppression du dispositif APL Accession et au recentrage du Prêt à Taux Zéro aux zones tendues , deux mesures entrées en vigueur au 1er janvier 2018. Or, selon Christophe Boucaud, le délégué général de la LCA-FFB, le PTZ a historiquement un impact fort sur l’activité, que le périmètre d’application du dispositif évolue vers une restriction ou une extension . Christophe Boucaud Après ce repli marqué, le rebond observé en 2019 est donc à relativiser, d’autant que le bilan est encore mitigé en comparaison avec les 134 000 maisons neuves vendues hors lotissement en 2016 et 2017. Performances inégales selon les régions Toutefois, la LCA-FFB note de fortes disparités géographiques. En effet, si les ventes ont bondi de 10 % en Auvergne–Rhône-Alpes, en Bretagne, en Centre-Val de Loire et en Occitanie, les chiffres sont en baisse dans d’autres endroits, comme l’Île-de-France (-4 %) ou la Normandie (-5 %). Important Le redressement du marché global est attribué par les professionnels aux conditions de crédit exceptionnelles proposées aux candidats à l’accession à la propriété en 2019. Il faut dire que cette année a été celle de tous les records, tant en termes de faiblesse des taux que de durées de remboursement, améliorant le pouvoir d’achat des ménages. Il faut également tenir compte du maintien du PTZ en zone rurale. Sur la question du prix moyen, hors coût du foncier, une maison en secteur diffus se négociait à 177 000 euros en 2019, contre 141 000 euros en 2010. Sur la période, la surface moyenne a diminué d’un mètre carré, à 123 m². Dégringolade des ventes de maisons en lotissements À l’inverse du secteur diffus, les ventes de maisons neuves en lotissement continuent à reculer. Bien que ce segment ne pèse que 5 % du marché global du neuf, les volumes sont passés de 9 452 en 2018 à 8 607 en 2019. Par ailleurs, les professionnels annoncent une baisse de 27,8 % des mises en vente pour ce type de biens. En parallèle, pourtant, les prix s’affichent en hausse puisque les acquéreurs de maisons individuelles nouvellement construites au sien d’un lotissement devaient débourser 278 795 euros (incluant le foncier) l’année dernière, en progression de 4,8 % sur un an.