Comme pour d’autres départements, le secteur immobilier de la Haute-Vienne est plongé dans une conjoncture morose suite aux mesures drastiques mises en place pour contenir la pandémie de Covid-19. Les transactions sont quasi inexistantes, ce qui risque de peser sur l’avenir des entreprises locales travaillant dans le domaine. Heureusement, les tractations à distance permettent d’atténuer le choc de la crise. Le télétravail et la procuration autant que possible Dans la mesure du possible, les agents immobiliers de la Haute-Vienne travaillent par courrier électronique et par visioconférence pour garantir la continuité de leur travail, et notamment pour la finalisation des transactions initiées avant le confinement. Les notaires proposent également la téléconsultation pour les clients qui ont décroché leur prêt immobilier et doivent authentifier leur acte de vente. Important Habituellement, la signature de l’acte final chez le notaire se déroule obligatoirement en présence du vendeur et de l’acquéreur. Confinement oblige, les officiants haut-viennois et du reste de la France peuvent aujourd’hui travailler à distance après l’envoi d’une procuration signé par leurs clients. Des agents immobiliers fustigent néanmoins l’attitude de certains notaires qui refusent de s’adapter à la situation. Les petites structures en danger Les petites agences immobilières de la Haute-Vienne, et notamment les courtiers indépendants, sont largement exposées face à l’arrêt presque total de leurs activités. D’abord, il n’est pas possible d’emmener les clients voir le bien à visiter. Cela se traduit bien évidemment par moins de ventes conclues. Important Ensuite, le report des rémunérations qui caractérise les transactions immobilières, jusqu’à trois mois après la finalisation de la vente, va certainement affecter les caisses pour les prochains trimestres. Certains agents immobiliers indépendants n’ont pas pu bénéficier de l’aide de l’État, à la différence des entreprises qui ont pu placer leurs employés en chômage partiel. Tandis que les particuliers peuvent tout simplement suspendre leur projet en attendant d’y voir plus clair à la fin de la crise sanitaire, les professionnels n’ont d’autres choix que de subir les pertes financières. De nombreuses petites structures risquent ainsi la faillite.