À l’instar de la plupart des secteurs de l’économie, l’immobilier subit également de plein fouet les répercussions de la crise du covid-19. Selon les experts, un effondrement des ventes à court terme est inévitable. Aussi, il est encore trop tôt pour chiffrer les réels impacts de cette crise sur le secteur. Forte baisse des transactions immobilières Les experts anticipent une forte baisse de la demande. En effet, un achat immobilier représente un important investissement. Avant de signer, les acheteurs ont besoin de se sentir en sécurité, principalement en ce qui concerne leurs revenus. Toutefois, à cause de la crise sanitaire, peu de candidats à la propriété peuvent se targuer d’avoir une visibilité à long terme de leur finance. Beaucoup préfèrent ainsi attendre l’évolution de la situation avant d’acheter. Par ailleurs, il faut savoir que chaque transaction immobilière requiert plusieurs interactions humaines. L’acheteur doit passer par un agent immobilier, effectuer des visites, contracter un emprunt immobilier auprès de la banque, formaliser les papiers auprès du notaire et éventuellement faire appel à des artisans en cas de travaux, etc. En cette période de confinement, tous ces échanges sont rendus impossibles. Bien que les agences immobilières aient mis en place les visites virtuelles pour permettre aux acheteurs de poursuivre leurs recherches, les chances pour que celles-ci aboutissent à une transaction sont infimes. Des estimations difficiles Important Dans ce contexte, les experts se préparent à l’effondrement des ventes. Jusqu’ici, aucun chiffre n’a été avancé sur l’ampleur des dégâts. Néanmoins, les observateurs anticipent un choc similaire, voire plus violent que celui de la crise de 2008. Rappelons qu’à l’époque, le volume des ventes immobilières a reculé de -30 % en rythme annuel, passant de 800 000 à 560 000. Il convient toutefois de relativiser étant donné la nature du choc. En effet, cette période a été marquée par la faiblesse de la demande sur le marché immobilier, entraînant une forte baisse des prix (-9,4 % en un an). En revanche, avec le covid-19, l’offre et la demande se retirent simultanément et de manière massive du marché. Les effets sur les prix sont ainsi considérés comme non significatifs. En conséquence, après la victoire contre l’épidémie, certains facteurs resteront les mêmes pour ne citer que la faiblesse des taux d’intérêt. Toutefois, étant donné les récentes fluctuations des valeurs du CAC 40, il faut s’attendre à un important retour des investisseurs vers l’immobilier, un placement jugé plus fiable.