Moins d’un quart des Français âgés de 25 à 34 ans sont propriétaires de leur résidence principale. Et la situation a peu de chances d’évoluer positivement dans l’immédiat. En effet, faute de fonds suffisants, 75 % des locataires de cette tranche d’âge sont dans l’incapacité de concrétiser leur projet d’achat immobilier. Un financement bancaire difficilement accessible pour les 25-34 ans Les 25-34 ans rencontrent d’importantes difficultés pour décrocher un emprunt bancaire pour acheter un appartement ou une maison, révèle une récente enquête commandée par OpinionWay à Virgil. Cette start-up fournit un apport en capital aux primo-accédants ou complète leur épargne, leur permettant d’obtenir un prêt à l’habitat. En contrepartie, elle devient copropriétaire du bien. D’après le sondage, Le taux de refus des banques est deux fois plus important pour les emprunteurs de cette tranche d’âge. Souvent, leurs revenus ne sont pas assez élevés, et ils n’ont pas encore eu le temps de mettre de l’argent de côté pour couvrir 10 % du coût total de l’opération, critère sur lequel les prêteurs se montrent à nouveau très exigeants. De plus, après une période d’augmentation fulgurante des volumes de crédits immobiliers, le HCSF impose des règles strictes qui restreignent l’octroi de financements pour les clients des banques les moins solvables. En effet, le taux d’endettement ne peut dépasser 33 % et la durée de remboursement est limitée à 25 ans. Acquisition d’un logement « impossible » pour 82 % des milléniaux Important En conséquence, pour 82 % de ces jeunes, l’accès à la propriété est impossible et l’absence de contribution personnelle est le principal frein évoqué par 50 % des personnes interrogées. Deux acheteurs sur trois déclarent ne pas disposer de la capacité d’emprunt requise, tandis que 14 % mentionnent d’autres points de blocage. Selon les auteurs de l’étude, L’analyse de la courbe de Friggit depuis le début du millénaire montre une hausse des prix des logements nettement plus rapide que celle des revenus des ménages. Cette forte croissance des prix explique que la génération précédente ait été privilégiée en matière d’acquisition immobilière. Seulement 23 % des milléniaux possèdent leur résidence principale, pour une moyenne nationale de 58 %. Pourtant, pour 96 % d’entre eux, la location est subie et la propriété reste un projet important. En effet, même si les jeunes sont adeptes du partage pour des actifs à la dépréciation rapide, par exemple un véhicule, ils sont prêts à investir dans un avoir qui gagne de la valeur avec le temps comme le logement.