Actuellement, les taux des crédits immobiliers reculent : à 1,1 % sur 15 ans (- 0,15 %), à 1,30 % sur 20 ans (- 0,1 %), à 1,65 % sur 25 ans (stables). L’Observatoire crédit logement/CSA souligne d’ailleurs qu’en juin dernier, le taux moyen mensuel s’établissait à 1,29 %, alors qu’en juillet, il est descendu à 1,25 %. Qu’est-ce qui explique ce recul ? La Banque Centrale Européenne (ou BCE) autorise dorénavant les prêts à taux négatifs (- 0,5 %). ImportantEt étant donné que le taux OAT dépend majoritairement de cet indice de référence, les banques se trouvent aussi dans l’obligation de baisser leurs taux. Pour rappel, le taux OAT a connu une légère hausse en juin 2020, mais il est maintenant en net recul, soit une baisse de 0,21 %. Ainsi, dans une conjoncture caractérisée par une inflation faible, en fin de contrat, un établissement prêteur percevra un montant identique au capital mis à disposition. Dans le cas présent, les banques se retrouvent-elles « perdantes » ? La réponse est non… car elles disposent de sources de revenus autres que les intérêts associés aux prêts. En effet, elles se rémunèrent sur : la domiciliation des revenus de l’emprunteur, l’assurance maison » à laquelle l’emprunteur doit souscrire, les frais des divers services proposés, comme la tenue de compte, l’envoi des chéquiers, etc. Elles peuvent donc facilement faire des concessions sur les taux. Des banques plus rigoureuses sur les conditions de prêts En parallèle à cette diminution des taux d’emprunt, les établissements bancaires se montrent plus scrupuleux sur les conditions de crédits immobiliers. En ce qui concerne l’apport personnel, sur la base d’une simulation de prêt immobilier, il est constaté une baisse de 5 % en 2018 et de 5,2 % en 2019. En 2020, il connaît une hausse de plus de 8 %. En outre, la durée des prêts a été globalement réduite : si auparavant il était possible de s’engager sur une période allant jusqu’à 300 mois, elle est maintenant plafonnée à 224 mois pour réduire les risques. Seuls les clients les plus « aisés » échappent à ces nouvelles conditions. Ils peuvent même continuer à emprunter sans qu’aucun apport ne leur soit demandé.