Les banques font actuellement face à une baisse de la demande de crédits immobiliers malgré les efforts déployés pour séduire les emprunteurs. Parallèlement, les ménages français semblent de moins en moins enclins à acheter un logement alors que les prix sur le marché des logements ont sensiblement reculé dans de nombreuses villes. Des conditions d’emprunt toujours avantageuses La rentrée 2018 est assez difficile pour le marché du crédit immobilier. Cette situation est d’autant plus incompréhensible que les conditions d’octroi demeurent avantageuses, en raison de la concurrence acharnée à laquelle se livrent les banques pour capter les clients. Outre la faiblesse des taux, les délais de remboursement ont été rallongés afin d’améliorer la solvabilité des ménages. Actuellement, les taux tournent autour de 1,6 % pour un crédit sur 20 ans. Des emprunts sur 25 ans ou plus sont également désormais disponibles. Néanmoins, nous pensons que toutes ces mesures ne suffiront pas à relancer les ventes. Important D’autres facteurs devraient aider à redynamiser le marché du prêt immobilier, comme le ralentissement de la hausse des prix des logements. Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Les prix des logements en baisse, surtout dans l’ancien Le dernier baromètre mensuel LPI/SeLoger présentait un recul notable des prix des logements anciens dans de nombreuses villes. Important Près de 50 % des agglomérations de plus de 100 000 habitants ont affiché une régression au cours des trois derniers mois. L’étude a porté sur les prix figurant dans les compromis de vente, à savoir les prix signés. Dans certaines villes, la baisse est juste saisonnière. C’est par exemple le cas à Bordeaux et à Saint-Étienne. Elle est progressive dans d’autres : 1,1 % à Nice et à Béziers ; 1,9 % à Toulon ; 0,7 % à Grenoble. Le repli est toutefois plus marqué à : Dunkerque (-3,8 %) ; Brest (-3,9 %) ; Cherbourg (-6,9 %). Important Notons que le recul des prix dans l’ancien et celui du volume de ventes dans le neuf sont attribuables en grande partie à la réduction des aides publiques au logement, et plus particulièrement la suppression des APL.