La forte augmentation des prix des logements enregistrés en 2017 a été suivie d’une stagnation en 2018. Selon les derniers chiffres des courtiers immobiliers, le budget requis pour un tel achat a légèrement diminué depuis le 1er janvier. Le cas de Bordeaux illustre parfaitement cette tendance, avec des prix qui reculent à un rythme modéré. Début d’inversion de tendance concernant les prix immobiliers Dans la plupart des grandes villes, les prix des biens immobiliers ont fortement augmenté. À Bordeaux, par exemple, ils ont progressé de 17 % entre 2016 et 2017. Mais depuis le début de 2018, les professionnels notent une stagnation, et même un repli. Bien qu’ils ne parlent pas encore de fort retournement, le changement est notable… et apprécié des acquéreurs, nombreux à avoir renoncé à devenir propriétaires ou qui ont dû revoir leurs ambitions à la baisse, faute de moyens. En effet, il faut débourser environ 4 300 euros par mètre carré dans la capitale de la Nouvelle Aquitaine et dans son centre, certains appartements sont même proposés à 6 000 euros le mètre carré. C’est nettement plus que ce que les Bordelais peuvent se permettre lorsque l’on considère leurs revenus et les taux d’intérêt des prêts à l’habitat. La location, toujours plus intéressante que l’achat à Bordeaux Selon notre étude « acheter ou louer » au troisième trimestre 2017, il faut près de 10 ans pour rentabiliser l’acquisition résidence principale. Important C’est même la ville où, d’un point de vue purement financier, il est le plus avantageux de rester locataire. D’ailleurs, l’activité soutenue enregistrée en 2017 était essentiellement le fait des investisseurs, à l’origine de 3 achats sur 10 durant l’année. Ce pourcentage est entretemps descendu à 15 %, un niveau considéré comme normal. L’équilibre du marché conditionné à l’emploi L’explosion des prix à Bordeaux est attribuée par beaucoup par « l’effet LGV », puisqu’il suffit désormais de deux heures pour la relier à Paris grâce à la ligne à grande vitesse. Mais pour les experts, d’autres facteurs contribuent à l’hyper attractivité de la ville. Pour autant, le point d’équilibre sur le marché immobilier n’est pas encore atteint. Le problème de Bordeaux concerne son dynamisme économique, car il faut des emplois pour que les personnes s’installent durablement dans la région. Or, sa métropole peine encore à faire venir les entreprises et par extension, leurs salariés et leurs familles.