Six Parisiens sur dix louent leur résidence principale. D’après l’Insee, c’est la ville qui détient le record du pourcentage de locataire le plus élevé en France. Les loyers y sont également les plus chers, puisqu’ils sont jusqu’à 88 fois supérieurs à ceux pratiqués à travers le pays. Une plateforme spécialisée dans la location entre particuliers a dressé un état des lieux du marché locatif dans la capitale. Un loyer deux fois plus élevé que dans le reste de la France En se basant sur plus de 13 000 annonces postées sur le site, le loyer mensuel moyen à Paris se situe à un peu plus de 1 000 euros pour 30 m², contre 565 euros partout ailleurs. C’est dans le VIe arrondissement que les maximums sont observés, puisque les candidats à la location paient plus de 43 euros du mètre carré, soit respectivement 1 euro et 2 euros de plus que dans le VIIIe et dans le IIe, qui complètent le trio de tête. Les biens les plus abordables se situent dans le XIXe, avec un loyer de 31 euros par mètre carré par mois. Le type d’habitat influe également sur le loyer (charges comprises) : Pour une chambre de 12 m², il faut compter environ 572 euros. Tandis que les studios de 20 m² et les T1 de 27 m² se louent à un peu plus de 850 euros et 980 euros. Pour ceux qui recherchent des appartements plus spacieux : les T2 de 40 m² sont proposés à 1 280 euros, les T3 de 60 m² à 1 800 euros, et au-delà, il faut prévoir près de 2 500 euros. Forte demande pour les petites surfaces pour des raisons budgétaires Au vu de ces chiffres, il n’est pas surprenant d’apprendre que les petits logements (chambres ou studios) sont recherchés par plus de la moitié des candidats à la location devant les appartements. Ainsi, les petites surfaces comprenant 1 seule pièce (studios, appartements T1) représentent 50 % des locations à Paris, quand la part des T2 se situe à près de 30 % et celle des chambres, indépendantes ou chez l’habitant, dépasse légèrement les 10 %. Concernant la situation géographique, le XVe arrondissement est le plus prisé, à l’inverse des quatre premiers arrondissements. Le choix des logements est imposé par le budget des locataires, qui disposent de moins de 1 000 euros, une somme inférieure aux loyers observés sur ce marché très tendu. Aussi, l’analyse des annonces montre qu’un locataire sur quatre vise un loyer variant de 800 euros à 1 000 euros, la population des candidats à la location se composant essentiellement d’étudiants et de personnes vivant seuls. Faute de moyens, ou pour pouvoir s’offrir une surface plus importante, les trois quarts des personnes en quête d’un logement à louer dans la région francilienne préfèrent tenter leur chance en petite ou grande couronne, voire plus loin. Dans un contexte de taux d’intérêt très faibles, de nombreux ménages optent pour l’acquisition de leur résidence principale avec l’accompagnement d’un courtier immobilier pour les aider à obtenir les conditions d’emprunt les plus avantageuses.