Après l’apparition de la bulle immobilière à Paris dans les années 90, c’est en 1998 que les prix moyens du secteur se sont retrouvés au plus bas. Depuis, ils n’ont cessé d’augmenter et la grande question est de savoir si le fait que les taux d’intérêt soient historiquement faibles suffit à compenser la hausse du coût des logements à l’achat. Les taux de crédit ont fortement baissé En 20 ans, de 1998 à 2018, soit les deux années de victoire de la France en Coupe du monde de football, le coût du crédit a très fortement baissé grâce à la diminution des taux d’intérêt. Ceci résulte de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne et a eu pour conséquences de permettre à de nombreux ménages d’acquérir un logement. En 1998, les taux d’emprunt dans l’immobilier oscillaient entre 5 % et 7 % suivant la durée du crédit. Au cours du premier semestre 2018, ils ont été aux alentours des 1 %, ce qui représente une différence importante sur le montant des mensualités. Important Cette baisse a donc entrainé une hausse de la demande qui s’est traduite au fil du temps par une diminution de l’offre et une envolée des prix. La capacité d’achat a fortement diminué en 20 ans dans l’immobilier Dans la plupart des grandes agglomérations comme Bordeaux, Lyon ou Toulouse, les prix de l’immobilier ont été multipliés par 3 en moyenne depuis 1998 et à Paris, c’est même presque par 5. Cette tendance n’a pas été identique sur la totalité du territoire, mais dans l’ensemble, les tarifs sont presque montés partout. Important Nous pouvons constater que la baisse des taux d’intérêt qui a permis d’augmenter la capacité d’emprunt de beaucoup d’acheteurs ne suffit pas à compenser la hausse des prix. Pour un prêt sur 20 ans, la somme que l’on peut obtenir à mensualité équivalente a été multipliée par 1,5 entre 1998 et 2018, mais les prix ont en moyenne triplé sur cette période. Il était donc moins cher d’acquérir un logement en 1998 qu’en 2018. Cependant, les conditions sont toujours avantageuses et les prix devraient également continuer à monter. Le contexte reste encore propice à un investissement immobilier.