Après une année 2017 record pour le marché français de l’immobilier, les prévisions pour 2018 sont légèrement inférieures. Toutefois, la conjoncture reste favorable aux ménages que la pierre attire. Les taux ne devraient pas remonter de manière spectaculaire, les aides de l’État sont remaniées, mais toujours en vigueur. Avant une nouvelle flambée des prix, il est encore temps d’investir dans un bien à louer pour augmenter ses revenus ou défiscaliser. Maintien des dispositifs d’aide malgré des retouches Les acquéreurs d’un bien immobilier en vue de le louer pourront encore bénéficier du dispositif Pinel, prorogé jusqu’en 2021. Pour rappel, il accorde une baisse d’impôt de 12 %, 18 % ou 21 % en fonction de l’engagement de location à 6, 9, ou 12 ans pour un logement neuf dont le prix n’excède pas 300 000 euros. Toutefois, seules les zones les plus tendues (A, Abis et B1) sont désormais éligibles. Jusqu’au 31 décembre 2019, les investisseurs particuliers pourront également se tourner vers le Cosse ancien, réservé aux constructions existantes. Pour réduire leurs impôts de 15 % à 85 %, les bailleurs doivent pratiquer un loyer très faible fixé par une convention avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah). De même, grâce au dispositif Malraux, maintenu jusqu’au 31 décembre 2019, les épargnants peuvent défiscaliser l’équivalent de 22 % à 30 % TTC des dépenses liées à la rénovation ou la réhabilitation complète d’un immeuble situé sur un Site Patrimonial Remarquable (SPV). Le montant des travaux est plafonné à 400 000 euros. Les Français qui se demandent s’il vaut mieux acheter ou louer aussi ont intérêt à considérer sérieusement leur projet d’achat, en activant des leviers tels que le PTZ, également reconduit pour 4 ans. Avantages de la location meublée et du nouveau bail de courte durée Pour ceux qui cherchent à optimiser leur fiscalité, les locations meublées à l’année sont encore plus intéressantes en 2018. En effet, la loi de finances prévoit un relèvement du plafond des recettes du régime micro-Bic de 33 200 à 70 000 euros. L’augmentation sera tout aussi importante pour les locations saisonnières classées, le revenu maximum passera de 82 800 à 170 000 euros. Enfin, un bien loué en location meublée professionnelle sera exempté du nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI). Autre changement de taille, la future loi logement prévoit la création d’un bail de courte durée. Ce nouveau contrat sera consenti pour une période non renouvelable de 10 mois. Le locataire n’aura pas à verser de dépôt de garantie, tandis que le propriétaire pourra récupérer son forfait de charges sans justificatifs. L’objectif est de faire revenir les investisseurs vers le marché « classique » au lieu de la location saisonnière sur des plateformes telles que Airbnb. Celle-ci représente d’ailleurs le principal obstacle au succès du bail de courte durée, car malgré le récent durcissement des règles, les propriétaires l’apprécient pour sa souplesse et la perspective de revenus rapides.