Alors que la rentrée arrive à grands pas, de nombreux étudiants ont des difficultés pour trouver un logement. Car avec la hausse des taux de crédits et la baisse des ventes immobilières, certains jeunes actifs demeurent locataires. Des places en moins à pourvoir pour les étudiants. Un parcours semé d’embuches. Après avoir passé leurs épreuves du baccalauréat, et réalisé leurs vœux sur Parcoursup pour ceux qui veulent poursuivre dans l’enseignement supérieur, les futurs étudiants doivent désormais trouver un toit pour la rentrée. Et pour cela, c’est la réactivité qui prime. “Les appartements d'une ou deux pièces ne restent en moyenne que 15 jours sur les sites d'annonces”, observe l'observatoire Clameur publié en mars 2023, qui dresse un état des lieux du marché locatif privé. Des annonces qui disparaissent aussitôt postées Parfois même, ces annonces ne restent qu’une poignée d’heures. Car l’été, l’heure est au bousculement pour trouver un logement à temps pour commencer les cours, démarrant généralement en septembre. Et il est difficile pour ces nouveaux étudiants d’anticiper. Car pour la majorité, leur acceptation dans une école ou une université ne se fait, au mieux, que deux mois avant la rentrée, voire quelques semaines. Si le problème se renouvelle chaque année, 2023 est particulièrement propice aux inquiétudes pour ceux qui commencent leurs études supérieures. En cause, un taux de location qui est de 17% inférieur à l’année 2022, face à “une demande qui est en évolution de 12%”, alerte Laëtitia Caron, la directrice générale de PAP – Particulier à Particulier, interrogée par le site d’information MoneyVox. Des candidats à l’achat qui restent locataires plus longtemps que prévu Alors, pour ces jeunes étudiants qui ne parviennent pas à bénéficier d’un logement par le Crous, faute de places, Laëtitia Caron prodigue quelques conseils : “visiter un appartement, c'est un peu comme un entretien d'embauche. Il faut arriver à l'heure au rendez-vous, accorder du temps à sa recherche, soigner un peu sa présentation, être poli... le but, c'est de donner confiance au propriétaire.” Toutefois, malgré la meilleure volonté du monde, les étudiants se heurtent à une réalité : la concurrence avec les primo-accédants. Ou du moins, ceux qui, sortis de leurs études, aimeraient acquérir un logement, mais font face à des taux d’emprunt passés en un an et demi de 1% à 3,72% en moyenne sur 20 ans. Un marché où, par ailleurs, les banques sont de plus en plus frileuses pour prêter de l’argent, et exigent des emprunteurs un apport personnel qui n’en finit pas de grimper. Dans ces conditions, certains aspirants-propriétaires sont contraints de rester locataires, et ne libèrent plus leur logement aux nouveaux étudiants, créant ainsi des embouteillages. Une situation d’autant plus complexe qu’en vertu de la loi Climat et résilience promulguée le 22 août 2021, les biens les plus mal classés au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être mis en location depuis le 1er janvier 2023. Et en 2025 et 2028, les logements classés G et F subiront le même sort.