Via un taux de croissance en hausse perpétuelle au cours de ces dernières années, le prix de l’immobilier mondial continue de grimper. Même si elle est sortie de la bulle immobilière, la Ville Lumière n’est pas pour autant abordable. D’après l’indice UBS, Paris reste une des villes les plus difficiles à acquérir sur le marché européen. Le Global Real Estate Bubble Index d’UBS a récemment fait état des inégalités exorbitantes sur le marché mondial de l’immobilier. Les prix des logements affichent actuellement la hausse annuelle la plus importante observée depuis 2007. L’étude a recensé les prix de l’immobilier dans les 25 plus grandes villes du monde. Parmi celles analysées, 22 d’entre elles font état d’une augmentation du prix de vente des biens. Face à cet accroissement, certains facteurs amorcent la fin de l’explosion des valeurs sur le marché immobilier. Depuis deux ans, la révision des loyers et l’amélioration des salaires contribuent à compenser les grandes différences de prix. Un déséquilibre flagrant dans les grandes villes américaines Les prix de l’immobilier accusent une hausse de 10 % entre l’année précédente et la première moitié de l’année 2022. Tels sont les résultats des études de l’indice UBS. Un déséquilibre évident du marché est observé dans les métropoles et les coûts s’éloignent visiblement de la hausse du taux immobilier. Les logements sont surestimés dans les cinq villes américaines étudiées par l’indice UBS. Cette surévaluation est plus frappante à Los Angeles et à Miami. D’autres présentent également des prix excessifs, comme Boston, San Francisco et New York. Un taux de croissance de 30 % a été démontré entre 2021 et 2022. Les marchés immobiliers de Sydney et de Stockholm se retrouvent avec des estimations plus que la normale. Toutefois, les politiques monétaires plus limitatives ont directement entraîné une baisse significative des prix. Il s’agit d’une diminution de 10 % et de 5 % constatée au deuxième trimestre de 2022. Paris hors de la bulle immobilière Cette année, Francfort et Toronto arrivent à la tête des marchés immobiliers présentant les traits de la bulle immobilière. Par ailleurs, la surévaluation reste toujours d’actualité. C’est le cas à Genève et à Londres, avec un taux annuel d’augmentation des prix de 6 %. La pandémie constitue une cause majeure de cette croissance, surtout à Madrid et à Singapour. Parmi les marchés de la zone euro considérés compte par l’étude UBS, Paris sort exceptionnellement de la zone de la bulle immobilière. Une stagnation des prix nominaux a également été recensée. Une période de spéculations lui a permis de ne pas être laissé sur la sellette. Cependant, la capitale française paraît inaccessible en termes d’investissement. Malgré les surestimations sur le marché mondial, l’inflation a considérablement freiné la hausse des prix. Les chercheurs de l’étude UBS supposent que le boom immobilier tendrait à prendre fin. En effet, quelques paramètres viennent affaiblir le grand déséquilibre sur les marchés. Il s’agit notamment de la montée en flèche des prix des logements dans les grandes villes, au profit des zones rurales. La faiblesse des revenus et l’augmentation du coût de la vie restent des facteurs de ralentissement de la bulle immobilière.