Dans la capitale des Gaules, la campagne a perdu son attrait, renforcé par l’épidémie de Covid-19. C’est le constat qu’a établi le président de la branche rhodanienne de la Fédération nationale de l’immobilier. Les nouveaux investisseurs préfèrent à présent se tourner vers des logements en centre-ville ou dans la première couronne. Des désirs de déménagement vers la campagne sont apparus durant les vagues de confinements édictés lors de l’épidémie de coronavirus. Mais depuis, l’envie de s’approcher davantage de la nature s’est tassée. Les professionnels de l’immobilier du Rhône ont en tout cas repéré ce revirement. La première couronne lyonnaise séduit encore largement les acheteurs, d’après Nicolas Bouscasse, président de l’antenne rhodanienne de la FNAIM. Le groupement au sein duquel sont rassemblées les associations d’agents immobiliers en France. Les tarifs dans ce secteur se révèlent légèrement moins conséquents que dans le cœur de Lyon. D’autres ménages choisissent de demeurer en centre-ville, mais de s’orienter vers des habitations différentes. Les villes de la grande couronne manquent d’infrastructures Les appartements comportant un jardin extérieur, une terrasse ou un balcon suscitent énormément de convoitise. Ceux dotés de jardins partagés sont par ailleurs très recherchés, ajoute le président de la FNAIM 69. Il explique que l’existence de cet espace est devenue une condition d’acquisition. Afin d’obtenir le meilleur taux prêt immobilier pour le financement de leur projet, les acheteurs peuvent se rapprocher d’un courtier. Un constat plus étonnant a été établi. Les idées de compost dans les résidences attirent aussi beaucoup les acheteurs et obtiennent une réelle réussite. La fin de l’« effet Covid » s’explique par plusieurs facteurs. Les habitants du département retournent près de Lyon à cause du manque d’infrastructures des villages et des communes les plus écartés. Mettre 30 minutes pour emmener ses enfants à l’école, note un responsable au bureau Transaction de la FNAIM 69 : […] Cela paraît un détail, mais sur le long terme, cela devient pesant et guère gérable. […] Cette situation devient, selon lui, un problème pour ceux qui habitent loin des : Transports collectifs ; Lignes de trains ; Cinéma ; Crèches. Nicolas Bouscasse commente que l’exode vers la grande couronne lyonnaise a constitué un phénomène de mode. Il poursuit que si l’épidémie de coronavirus a incité les habitants à déménager plus loin, elle : […] N’a pas permis aux collectivités de gérer cet afflux. Nicolas Bouscasse Les biens en campagne requièrent d’énormes travaux énergétiques La nouvelle réglementation liée aux normes énergétiques a également favorisé la fin de l’exode à la campagne. Les propriétaires sont contraints d’entreprendre des travaux de rénovation très dispendieux pour s’y conformer. Nicolas Bouscasse évoque le cas d’une maison beaujolaise en pierres étiquetée F au diagnostic de performance énergétique (DPE). Son propriétaire est contraint de l’isoler, détaille-t-il. Et de continuer qu’une telle opération lui coûtera très cher, mais sa maison sera dévaluée, étant donné que : […] Aujourd’hui, les gens regardent à deux fois avant d’acheter. Nicolas Bouscasse Des observateurs soulèvent que le DPE est sur le point de remplacer tous les autres critères. Il devient le premier élément à examiner pour les acheteurs et la faiblesse des propriétaires souhaitant céder leur bien. L’environnement devient une problématique, selon Nicolas Bouscasse. Il remarque : Il n’y a pas assez d’aides à la rénovation et l’inflation va venir stopper ces aides. Nicolas Bouscasse Le président de la FNAIM 69 résume la situation sur le marché immobilier de la capitale des Gaules : […] Les gens commencent à revenir en première couronne et même dans le centre de Lyon. Nicolas Bouscasse Le tarif au mètre carré y demeure plus ou moins conséquent, à 4 893 euros.