Les professionnels de l’immobilier enregistrent une hausse de prix dans différents départements, à commencer par Paris. Si la baisse est aussi marquée dans la grande couronne, le marché est encore assez dynamique en banlieue parisienne. Les acheteurs sont attirés par ces biens proches de la Capitale, mais proposés à des prix accessibles. L’effet post-Covid est terminé pour le secteur de l’immobilier. Après la pandémie, les transactions se sont tournées vers la grande couronne de Paris, qui a fait flamber le marché local. Désormais, les experts rapportent un frein à cette hausse. Le recul est même constaté à certains endroits de l’Île-de-France. Même si les prix restent élevés pour certains départements, la transition est évidente, rapporte Meilleurs Agents en début novembre 2022. Le prix du logement a, par exemple, reculé de 0,5 % en un mois, une première depuis l’année 2015. C’était suite à une crise à l’époque. Les appartements se vendent désormais à 10 346 euros le mètre carré. Une opportunité d’investissement La grande couronne ralentit en trois mois : Un recul de 0,5 % pour la Seine-et-Marne ; Une baisse de 0,6 % pour le Val-d'Oise ; Une faible augmentation de 0,3 % pour l’Essonne ; Une petite progression de 0,4 % en Yvelines. Éric Allouche, de Era immobilier, indique que c’est le bon moment d’investir. Même si les taux d’intérêt haussent, ils ne sont pas importants. De plus, le prix du logement est accessible dans différents départements comme la Seine-Saint-Denis. Ceux qui possèdent une faible capacité d’emprunt peuvent se tourner vers cette localité. La part des maisons y est en plus de 24 %, le double par rapport aux Hauts-de-Seine (12 %). Yann Jéhanno signale toutefois : Avec les taux d'intérêt multipliés par deux, les critères d'accès au crédit plus compliqués et la peur de l'avenir, beaucoup d'acheteurs se mettent en retrait et s'autocensurent. On estime que 15 % laissent tomber. Yann Jéhanno Éric Allouche reste, quant à lui, confiant sur la prochaine baisse des coûts, de l’initiative des vendeurs. Les acheteurs sont d’ailleurs plus attentifs et négocient les prix. Même les Hauts-de-Seine présentent un retrait de 0,7 % pour le mètre carré des appartements en trois mois. L’immobilier y est le plus cher, sans considérer Paris, avec 7 250 euros. Des réticences malgré tout Le patron de Laforêt, Yann Jéhanno, précise que les maisons de la grande couronne se vendent parfois avec une baisse de 10 %. Il ajoute : On est sur une stabilisation des prix en Île-de-France, sauf pour les appartements lumineux ayant un extérieur qui, eux, continuent de monter. Yann Jéhanno L’évolution reste cependant positive sur un an : 2,3 % en Yvelines ; 1,3 % en Essonne ; 2,2 % en Val-d'Oise ; 3,3 % pour la Seine-et-Marne. Dans le 91, les prix sont encore bas avec 3 288 euros le mètre carré. Le coût des maisons hausse de 3,7 %, mais reste aussi accessible avec 3 757 euros par mètre carré en Seine-Saint-Denis. Le groupe Meilleurs Agents constate aussi que les biens tardent à trouver des preneurs. Le délai s’étend de 60à 69 jours, ce qui équivaut à 9 jours de plus. Barbara Castillo Rico, responsable des études chez Meilleurs Agents, parle d’un chiffre record. Avant la pandémie, le délai moyen était de 44 jours.