Meilleurs Agents a mené son enquête pour déterminer les villes les plus affectées par la situation immobilière actuelle. D’abord, le prix du mètre carré est généralement en hausse au niveau national. Ensuite, les salaires ne croissent pas au même rythme que l’inflation. Enfin, le taux d’emprunt est nettement en progression malgré les contraintes du taux d’usure. La Banque de France enregistre un taux immobilier moyen de 1,72 % en mois de septembre contre 1,12 % en janvier dernier. L’étude de Meilleurs Agents révèle une situation davantage difficile dans les grandes métropoles que les villes en périphérie. Seulement 17 % des Parisiens peuvent s’offrir un logement de 50 mètres carré. Le prix du mètre carré ralentit dans la Capitale, mais dépasse quand même la barre des 10 000 euros. Le milieu rural est moins impacté par l’inflation et la hausse des taux. Plus de 80 % des ménages sont encore en mesure de mener leur projet à terme, mais avec des concessions. Les grandes villes plus affectées L’accès d’un ménage à un bien immobilier est conditionné par : Le tarif au mètre carré, conditionnant la superficie à acheter ; Le taux prêt immobilier qui s’ajoute au prix à rembourser ; Le revenu permettant de calculer la capacité de remboursement. Meilleurs Agents estime le TAEG d’un emprunt de 20 ans à 3,45 % dès le premier janvier 2023. En janvier 2022, il était encore à 1,84 % et à 2,65 % en début octobre. Sept ménages sur dix pouvaient acheter un logement de 50 mètres carré dix mois plus tôt. Désormais, ce chiffre est passé à environ 64 %. Si la prévision pour janvier 2023 se confirme, seulement 60 % des ménages seront en mesure de financer leur projet. Le pouvoir d’achat et la capacité de remboursement sont en baisse là où la densité de la population est importante. Pour les 10 des villes fortement peuplées, 37 % des ménages peuvent se permettre d’acheter un logement de 50 mètres carré. La part de ménages solvables actuellement est de 21,1 % pour Nice et de 28 % pour Lyon. La situation se dégrade à Mérignac avec un taux actuel de 40,1 % alors qu’il était encore à 49,8 % début 2022. Les prix restent tout de même abordables dans certaines villes Selon Meilleurs Agents, 25 % de la population se situe en zone rurale, peu peuplée et en périphérie urbaine. Même si les prix montent de 6,5 % depuis janvier dernier, ils restent tout à fait accessibles. Par ailleurs, cette croissance est inférieure à la moyenne nationale de 4,6 %. Le marché d’un bien de 50 mètres carrés reste accessible à : Bourges avec 78,6 % ; Saint-Etienne avec 75,5 % ; Quimper avec 75 %. La part des ménages solvables est de 73,7 % pour Le Mans et 71,2 % à Limoges. La hausse rapide des prix, 6,4 % et 7 % depuis janvier, risque toutefois de modifier les statistiques. Meilleurs Agents estime également une hausse de 5 % pour les deux prochains semestres. Le directeur scientifique de Meilleurs Agents, Thomas Lefebvre, ajoute : […] En termes vulgarisés, au lieu d'acheter 150m², ils vont réduire la surface de ce qu'ils achètent mais ils pourront toujours acheter. Ainsi l'accès au logement reste possible pour la quasi-totalité de la population. Thomas Lefebvre Les banques octroient désormais de plus en plus de prêts au-delà de 20 ans. La norme pour les primo-accédants monte ainsi à 25 ans. L’Observatoire du Crédit Logement rapporte que 65 % des crédits produits en septembre ont une durée supérieure à 20 ans.