Les projets immobiliers sont nombreux, ce qui fait augmenter le taux de crédit à l’habitat. Les chiffres obtenus cette année sont exorbitants, par rapport à 2021. Soit, un taux qui va bientôt atteindre 3 %. Le nombre de prêts octroyés par les banques diminue de plus en plus. Les critères vont dépendre de certains paramètres comme le revenu et l’âge. Cette année, une hausse du taux du crédit immobilier est constatée par les professionnels du courtage immobilier. Le taux actuel se situe au-dessus de 2,30 % contre 1,5 % en 2021, d’après les barèmes donnés par les institutions bancaires. Si 1 an plus tôt, le taux d’emprunt était de 1 % sur 20 ans, actuellement, les 3 % vont bientôt être frôlés. Les chiffres publiés début novembre par l’Observatoire Crédit Logement/CSA indiquent 2,05 % pour le taux d’intérêt moyen. Néanmoins, les emprunteurs rencontrent quelques difficultés, car les banques ont instauré des critères plus intransigeants pour les prêts. Malgré l’augmentation des demandes, les banques refusent d’accorder un crédit à perte pour les personnes à revenu moyen. Les refus des prêts immobiliers se font nombreux Il est indéniable que le taux prêt immobilier ait augmenté cette année. Cela dit, les institutions bancaires n’accordent pas de crédit à tout le monde, certains critères sont à prendre en compte. Olivier Lendrevie, Dirigeant d’un courtier en prêt immobilier, atteste : On a toujours ce phénomène de rétrécissement de l’offre bancaire par rapport à la normale. Olivier Lendrevie En effet, il a pu constater qu’au troisième trimestre 2022, le taux de refus était de 23 %, contre 10 % au 1er janvier. Le chiffre était de 15 % au mois de juin 2022. Pourquoi autant de refus ? La réponse est que les banques se montrent très sélectives sur les profils des demandeurs à qui ils peuvent octroyer un prêt. Le revenu est le premier critère de sélection. Selon les données d’un expert immobilier, 48 % des refus représentent les emprunteurs qui ont un revenu inférieur à 22 000 euros. Ce chiffre date du mois d’août 2022. L’âge fait également partie de ces critères. Toujours selon le même expert, les cinquantenaires représentent 47 % des refus en juillet 2022. Ces nombreux refus s’expliquent par l’augmentation du taux d’usure, autrement dit, le taux maximum que les banques peuvent octroyer. Le 1er octobre, ce taux s’est élevé à 3,05 % sur 20 ans. Des taux qui vont passer à 3 % sur 20 ans Olivier Lendrevie, un professionnel du secteur, affirme : Les hausses des barèmes de taux de prêt immobilier vont s’enchaîner. Olivier Lendrevie Auparavant, le taux d’emprunt était de 1 % sur 20 ans. Cette époque est révolue car la plupart des institutions bancaires ont déjà atteint le seuil des 2 % sur 20 ans. Les courtiers ne sont plus qu’à quelques pas des 3 %. Maël Bernier, notre porte-parole et acteur majeur du secteur, souligne : […] les barèmes de nos banques partenaires des taux à 2,80% et 2,90% sur 20 ans […] Les taux vont continuer à remonter et dépasser les 3% sur 20 ans au premier semestre 2023. Maël Bernier Julie Brachet, experte dans le domaine, relève également : La plupart des établissements bancaires affichent désormais des taux supérieurs à 2%. Julie Brachet Cette hausse est due au combat contre l’inflation que mène sans relâche la Banque centrale européenne. Il est constaté que L’OAT (obligations d’État à 10 ans) a atteint 2,50 % le 10 novembre 2022. À retenir Auparavant, les taux de prêt immobilier ne dépassaient pas les 2 %, actuellement ils sont passés à près de 3 % ; Les banques sont plus exigeantes sur les critères d’octroiement de prêt, l’âge et le revenu peuvent être des motifs de refus ; L’OAT (obligations d’État à 10 ans) a atteint 2,50 % le 10 novembre 2022.