Le marché de l’immobilier est en train de se stabiliser

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 8 décembre 2022 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le vendredi 25 novembre 2022 16:05 par la Rédaction Meilleurtaux

De janvier en octobre 2022, le prix du mètre carré a haussé de 4,7 % au niveau national, selon Yann Jéhanno du groupe Laforêt. Le numéro un des agences immobilières, Orpi, de son côté, parle d’une progression de 8 % depuis le mois de janvier 2022. Il s’agit seulement d’une moyenne, cependant. La situation est différente selon les localités.

Ces deux dernières années sont marquées par la hausse du prix de l’immobilier et du volume des transactions. Le phénomène semble freiner ces derniers temps. Des experts en immobilier partagent leur point de vue et leurs avis sur les perspectives 2023 à L’Express. Aurélien Muhlhauser précise l’importance de fournir suffisamment d’informations à leurs clients. Les vendeurs sont habitués à des prix élevés, alors que la situation change, selon lui. Le tarif influe toutefois sur le volume des transactions, s’accordent les professionnels. Jean-Baptiste Bullet estime que les ventes atteindront le seuil du million pour 2022. Selon Guillaume Martinaud, le marché revient simplement à son niveau en 2019, après l’explosion du marché.

Le frein de la hausse

Le conseiller en immobilier chez IAD France dans l'Aube, Aurélien Muhlhauser, souligne une stagnation de prix au niveau local. Il reste convaincu de la baisse du tarif de l’immobilier pour 2023. Il note différents paramètres comme le taux d’intérêt du crédit immobilier qui continue de hausser. Les ménages, pour la plupart, ne peuvent plus suivre le rythme.

Le porte-parole des notaires du Grand Paris, Jean-Baptiste Bullet, observe aussi une stabilisation du marché. La vente de logements anciens a diminué de 7 % entre mai et juillet 2022 comparée à 2021. Ce sont toutefois les maisons qui enregistrent une forte proportion de recul avec 14 %. La vente d’appartements n’a diminué que de 3 %.

Les prix commencent également à reculer dans les zones rurales, selon Yann Jéhanno. Frappés par la hausse du carburant, du chauffage et des coûts d’entretien, les ménages se tournent à nouveau vers les grandes villes.

Les petits logements de Paris, en revanche, continuent de monter. Ces surfaces moins énergivores sont actuellement recherchées. La tendance va se renforcer en 2023 avec l’interdiction de louer les « passoires thermiques », selon un expert.

Des hauts et des bas

Le volume de transactions est en baisse à différents endroits, d’après les experts. Orpi rapporte que les ventes ont reculé d’un tiers en un an à Bordeaux. Jean-François Hirigoyen constate un phénomène d’attentisme, aussi bien du côté des acheteurs que des vendeurs. Un expert signale cependant que la demande reste importante pour les maisons avec jardin en Gironde.

Selon Orpi, les villes du littoral ou à proximité sont celles qui renchérissent. Antibes (Alpes-Maritimes), Montpellier (Hérault) et Toulon (Var) affichent des hausses supérieures à 10 %. Elle est même de 20 % pour Vannes (Morbihan) et Dax (Landes).

Yann Jéhanno rapporte :

Les régions tirent les prix à la hausse avec une augmentation de 6,7% constatée depuis le début de l'année.

Yann Jéhanno

Le prix de l’immobilier a baissé à Paris en une année. Les professionnels ne sont toutefois pas d’accord sur le taux de recul enregistré. Il est passé de 10 768 euros à 9 758 euros pour Century 21. Orpi indique un chiffre de 9 615 euros. Les notaires du Grand Paris, quant à eux, révèlent une moyenne de 10 590 euros pour les anciens appartements.