Une étude réalisée par PAP met en évidence la croissance dont bénéficient les opérateurs touristiques en montagne. Le niveau d’activité retrouverait progressivement celui d’avant la crise sanitaire. La situation diffère néanmoins selon le massif. Un changement dans les pratiques a également été observé. Les vacanciers s’orienteraient davantage vers les stations où ils ont accès à d’autres loisirs hormis le ski. Les résultats de l’étude ont été rendus publics le 15 février 2022. Ils montrent l’évolution de la location touristique en montagne depuis le début de la pandémie du Covid-19. Les chiffres relevés indiquent une croissance pour presque tous les massifs durant les vacances d’hiver 2022. Ce développement profite autant aux Alpes qu’aux Pyrénées ainsi qu’aux massifs des Vosges et du Jura. Le niveau d’activité serait toutefois différent d’une localité à une autre. L’étude dénote par ailleurs un attrait particulier pour des loisirs autres que le ski. Ce changement aurait des conséquences sur le volume de locations enregistré dans chaque station. Hausse des parts de marché pour les Pyrénées et le Massif Central L’étude fait état d’une évolution des pratiques auprès des visiteurs qui ne se limiteraient plus au ski. Résultat, les réservations seraient en baisse dans les stations qui ne se sont pas investies dans d’autres loisirs. Cela affecterait également celles qui appliquent un tarif élevé pour les remontées mécaniques. Cette mutation bénéficierait néanmoins à certains massifs. C’est notamment le cas des Pyrénées et du Massif Central qui auraient vu leurs parts de marché augmenter. Les premiers auraient réuni 8 % de la clientèle pour l’hiver 2022 et 20 % pour le second. Dans les Alpes en revanche, le taux de réservations aurait diminué cette année. Il se situerait à 65 % alors qu’il était à 75 % avant l’épidémie du Covid-19. L’étude précise que la perte de pouvoir d’achat chez les Français adeptes des sports d’hiver a impacté le marché. Les réservations effectuées à la dernière minute auraient en outre été plus nombreuses qu’avant. Les professionnels pourraient recourir à un crédit immobilier pour faire face à la baisse de leurs revenus dans ce contexte. De plus, il faut rappeler que les autorités ont décidé d’ un arrêt temporaire du ski et des remontées mécaniques en 2021. Deux réservations sur trois dans les Alpes En dépit de ces particularités, l’étude relève une progression générale du taux de réservations l’année dernière. Il s’alignerait même sur le niveau atteint avant la crise sanitaire. La croissance serait particulièrement notable pour les Alpes. Deux réservations sur trois auraient eu lieu dans ce massif pendant l’hiver 2022. Les résultats demeureraient cependant en recul comparés à ceux de 2020. Pour les massifs qui ont servi de destination de report en 2021, des difficultés se feraient toujours sentir. Ils auraient toutefois conservé un certain niveau d’activité grâce à leurs prestations qui ne se réduisent pas au ski. Cela concerne les Vosges et le Jura qui auraient retrouvé leur dynamisme de l’hiver 2020. Les Pyrénées ont aussi profité de la relance pendant les vacances d’hiver 2022. Leur taux de réservations serait néanmoins difficile à comparer avec celui des Alpes. Enfin, le Massif Central afficherait une situation exceptionnelle avec une croissance qui se maintient sur la durée bien que lente.