Comme pour les bâtiments anciens, les prix de vente de l’immobilier neuf ont augmenté sur l’ensemble de la France. Le ralentissement des constructions qui se traduit par une baisse de l’offre peut expliquer cette inflation immobilière. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) craint une pénurie de logement et propose des solutions de densification des villes. Le marché français des nouveaux appartements connaît un changement de rythme depuis 2021. L’inflation des prix moyens des biens immobiliers dans ce secteur est observée sur tout le territoire. Parmi les villes où les tarifs les plus élevés sont enregistrés, on en compte un grand nombre dans l’Ouest de la France. Les résidences neuves disponibles à la vente décroissent parce que le nombre de bâtiments en construction baisse fortement. Dès lors, les acheteurs particuliers ressentent des difficultés d’accès à un bien neuf. Seules les transactions pour l’achat de plusieurs appartements par les bailleurs et investisseurs s’accroissent sur ce marché immobilier neuf. Le marché immobilier manque de logements neufs à vendre En France, l’accroissement du prix des résidences collectives neuves a un impact sur certaines catégories sociales. En effet, ces dernières ne peuvent plus accéder à la propriété de ces habitations. Le manque de logement nouveau et la hausse du coût des matériaux de construction constitue une des raisons de cette inflation. À cela s’ajoute les surcoûts engendrés par la mise au norme RE2020 obligatoire pour les nouvelles constructions depuis 2022. Cette règlementation environnementale concerne surtout les ressources énergétiques utilisées dans les résidences. Presque toutes les villes françaises sont touchées par cette croissance de prix des résidences dans les immeubles collectifs. En moyenne, les régions enregistrent une augmentation de +3,9 % en affichant le mètre carré à 4 307 euros en 2021. Le Mans, Laval, Tours/Orléans et Caen sont à la tête du classement avec respectivement +11,5 %, +10,8 %, +7,4 % et +6,9 %. L’Île-de-France n’est pas épargnée par cette dynamique croissante des prix des résidences neuves. Un appartement T4 y coûte 5 475 euros le mètre carré (+4,8 % comparé au tarif de l’année précédente). Le nombre de transactions sur ces résidences neuves est impacté par cette flambée des prix. C’est surtout l’acquisition par les particuliers qui a été freinée avec une baisse de 18 % des ventes. Seuls les achats par les investisseurs sociaux s’améliorent parce que ces acteurs continuent à multiplier leur investissement locatif. Multiplier l’offre en construisant davantage Le pouvoir d’achat des foyers appartenant à la classe moyenne ne leur permet pas d’acheter dans le neuf. Ce qui les exclut du marché de l’immobilier neuf. La hausse des prix des résidences à vendre sur le territoire français s’ajoute à ce manque de moyen d’achat. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) représentée par Pascal Boulanger annonce que : Si les pouvoirs publics n'agissent pas vite et fort, on s'oriente vers une crise majeure du logement en France. Pascal Boulanger La FPI suggère, en cette veille de l’élection présidentielle, la densification des villes en promouvant les nouvelles constructions. Elle propose également une collaboration des promoteurs-constructeurs immobiliers avec les élus locaux. Concrètement, la fédération suggère un système de reversement d’une partie de la TVA à la mairie partenaire. Ce dispositif sert à encourager les maires à mettre le plus de superficie de terrain possible à disposition des investisseurs. Cependant, la construction de bâtiments neufs se doit d’intégrer les problématiques environnementaux. Elle devrait allier l’urbanisme, la densification et les espaces verts.