Sur le marché immobilier tricolore, les obstacles à surpasser deviennent de plus en plus nombreux pour les investisseurs. Outre la pression de la rénovation des passoires énergétiques, ils doivent en effet gérer également la raréfaction des biens disponibles. De plus, ces consommateurs sont aussi contraints de faire avec le resserrement de l’accès aux crédits à l’habitat. Après avoir fait l’objet d’une pénurie, la quantité de logements en vente à Paris s’est redressé au début avril 2022. Pour leur part, des communes comme Rennes et Toulouse ont récemment connu une stabilisation entre demande et offre, observe SeLoger. En revanche, le site note une réalité différente dans plusieurs villes provinciales. Se référant au nombre d’annonces immobilières sur sa plateforme, le groupe constate un stock insuffisant à Caen notamment. Le même constat vaut pour Nice, Aubagne, Marseille, Menton, Sainte-Maxime, ou encore Le Havre. L’agence Laforêt soutient de son côté que l’offre se reconstitue délicatement depuis février dernier. À l’échelle nationale, elle a évolué de +1 % entre janvier-mars 2022. La balance offre/demande reste en déséquilibre Le réseau nuance en revanche que la demande demeure plus importante que la quantité d’habitations proposées sur le marché. Il déclare qu’en régions et en milieu périurbain, les maisons sont toujours en hausse. Néanmoins, l’appétence pour cette catégorie de logements pourrait se stabiliser au profit des appartements dans les grandes métropoles. En cause, l’augmentation des prix de l’énergie. Pour un couple résidant dans une maison à l'extérieur des grandes villes, la possession de deux automobiles s’avère généralement indispensable. Globalement, l’acquisition d’un bien immobilier que l’on désire se révèle extrêmement difficile dans plusieurs territoires. Le besoin en la matière a subi une mutation à l’issue de 14 mois marqués par : Des vagues de confinements, qui ont engendré divers impacts sociétaux comme la démocratisation du travail à distance ; La crise économique causée par la pandémie du covid-19. Sur le plan de l’habitat, il s’oriente surtout vers les propriétés dotées de jardin et d’espaces extérieurs. D’un point de vue géographique, cette demande se canalise davantage vers les communes moyennes, la campagne et leurs périphéries. Outre cet amoindrissement des biens à vendre, les investisseurs sont également confrontés à un autre défi majeur. Ils doivent composer avec des conditions durcies d’obtention de prêt. Cette situation affectera la réalisation de simulation pret immobilier. L’emprunt immobilier devient plus difficilement accessible Depuis janvier 2022, l’accessibilité de l’emprunt très abordable se rétrécit au fil des mois. Pourtant les obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans et l’inflation reprennent une tendance ascendante. Au 31 mars dernier, le taux des prêts aux particuliers s’élevait en moyenne à 1,18 %. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, ce pourcentage a été obtenu tous crédits confondus, et hors assurances. À mi-avril 2022, la hausse atteignait 1,22 %. Depuis décembre 2021, un gain de 16 points de base se manifeste. Dans un contexte largement détérioré après le début du conflit russo-ukrainien, cette courbe progressive demeure discrète. Tout compte fait, l’emprunt présente toujours un taux d’intérêt extrêmement alléchant pour les personnes qui y ont droit. Toutefois, combiné au renforcement de l’attribution du prêt, l’envolée des taux éloigne un nombre croissant de Français de l’acquisition immobilière. D’ailleurs, les crédits au logement devraient poursuivre leur redressement. Un professeur d’économie, Michel Mouillart annonce : Après 1,08 % en moyenne en 2021, la hausse du taux moyen était anticipée à 1,30 % cette année. […] Michel Mouillart Pour 2022, les spécialistes prévoient dorénavant un taux moyen compris dans l’intervalle 1,50-1,55 %, précise-t-il.