Le contexte économique en France a conduit les banques à prendre des initiatives sur les crédits immobiliers en réponse. Certains établissements bancaires ont ainsi décidé de réviser le taux d’usure alors que le taux d’intérêt a augmenté. Ces dispositions se traduisent par des difficultés pour accéder à un financement bancaire chez les ménages français. Avoir un revenu élevé est plus que jamais utile. Le prêt immobilier représente une solution de financement alternative pour de nombreux ménages. Certains pourront cependant avoir des difficultés à en disposer au vu de l’évolution de la situation actuelle. L’inflation qui continue de peser sur l’économie a en effet un impact sur le coût des crédits bancaires. Cela entraîne une augmentation du taux d’emprunt, observée encore une fois au mois d’avril 2022. Les banques se montrent par ailleurs plus prudentes, et décident de modifier certaines des règles d’octroi. Les ménages qui ont le plus de chance de voir leur demande aboutir sont ceux qui disposent d’un capital important. L’apport personnel compte autant que le revenu. Les mensualités en hausse L’apport personnel est d’une aide précieuse aujourd’hui alors que les conditions d’octroi des crédits bancaires se resserrent. Il peut influer positivement sur la réponse des établissements prêteurs, selon un professionnel interrogé par Les Échos. Le montant du revenu est tout aussi important comme le souligne une plateforme de courtage active en France. Les conditions pour avoir un crédit immobilier ont toutefois évolué. Il faut aujourd’hui gagner 200 euros nets supplémentaires chaque mois pour prétendre à un crédit de 300 000 euros. Celui-ci sera souscrit pour une durée de 20 ans. Ces changements sont en partie la conséquence de l’évolution du taux prêt immobilier. Il a progressé d’environ 0,50 point dans certains établissements. Un revenu élevé est indispensable pour pouvoir s’aligner sur le seuil d’endettement limité à 35 %. La situation ne risque cependant pas de s’améliorer bientôt. En tout cas, les premiers mois de 2022 n’ont montré aucune condition favorable aux emprunteurs. Le volume de crédit octroyé a même baissé de 5,5 % au premier trimestre 2022 comparé à la même période en 2021. Au mois d’avril 2022, le taux d’emprunt s’est maintenu dans sa tendance haussière. Les données du 15 avril 2022, communiquées par l’Observatoire Crédit Logement CSA, indiquent un taux de 1,22 %. Il s’agit de la moyenne relevée, pour toutes les durées. Ce chiffre était pourtant à 1,18 % le mois précédent, en mars 2022. Un taux d’inflation à 4,5 % Dans les détails, au 15 avril 2022, l’emprunteur a droit à un taux moyen de 1,25 % pour 25 ans. Après avoir approché plusieurs courtiers immobiliers, le magazine Les Echos fait part d’ une progression de 0,35 % depuis janvier 2022. Cette évolution est due à l’inflation, alimentée en partie par la situation géopolitique. Les données de l’Insee montrent que les prix ont bondi de 4,5 % en mars 2022 en glissement annuel. Le taux d’inflation a aussi subi une croissance puisqu’il était à 2,9 % en janvier 2022. Les établissements prêteurs n’ont pas manqué de réagir à ces événements. Certains ont révisé le taux d’usure, qui représente le montant maximum avec lequel ils peuvent proposer un crédit. D’autres ont réduit le délai de validité de leurs offres commerciales pour passer à 5 jours contre 30 jours auparavant. L’Observatoire Crédit Logement CSA relève par ailleurs une augmentation de la durée moyenne des crédits. Elle se situe même à un niveau jamais atteint en France souligne l’organisme. Prolonger la durée du crédit constitue, pour beaucoup, une alternative pour continuer à accéder à cette solution de financement. Cela permet de faire face à la hausse du coût du crédit et celle du prix du logement.