La vulnérabilité du secteur immobilier chinois se fait ressentir

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 30 juin 2022 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 30 juin 2022 09:01 par la Rédaction Meilleurtaux

La détérioration de l’économie a aggravé la crise du logement en Chine. Les tarifs immobiliers dans le neuf se sont en conséquence un peu tassés en mai 2022, d’après les statistiques officielles. Une première depuis sept ans. En dépit de cette chute, les ménages dans le pays restent fermés à l’idée de s’offrir ces propriétés.

Dans l’Empire du Milieu, plusieurs sociétés immobilières subissent présentement des problèmes financiers. Le gouvernement du pays a parallèlement renforcé les conditions d’octroi de prêt aux promoteurs afin d’affaiblir l’endettement de la filière. Beaucoup d’entreprises souffrent maintenant en conséquence d’une disette de numéraire. Parmi elles, Evergrande, le leader du secteur.

La difficulté financière éprouvée par ce groupe frappe par contrecoup ses rivaux. Tant les acquéreurs font montre d’une hésitation grandissante à investir dans l’immobilier. Un domaine qui s’avère fragile. Pour preuve, Greenland a connu en mai dernier un recul de sa note. L’agence de notation S&P a adopté cette mesure à cause d’un risque d’incapacité à honorer sa dette.

Les coûts des biens neufs ont régressé en mai dernier

Ce promoteur, où la municipalité de Shanghai détient des actions, est considéré comme l’une des principales entreprises immobilières chinoises. Propriétaire également du club de football Shanghai Shenhua, il bénéficie d’une forte présence à l’étranger, dont aux États-Unis. D’ici le 30 juin prochain, la société doit rembourser des intérêts de crédit estimé à 453 millions d’euros. Soit l’équivalent de 488 millions de dollars. Greenland a cependant récemment sollicité un report de 12 mois, a informé l’agence Bloomberg.

Parallèlement à la difficulté financière qu’endurent plusieurs groupes immobiliers chinois, les doutes engendrés par la crise sanitaire découragent les acquéreurs. Ils affectent en effet négativement l’activité et de ce fait le revenu des foyers.

En conséquence, les tarifs des biens neufs en Chine ont diminué de 0,1 % en mai 2022, comparativement à 2021. Révélé par le Bureau national des statistiques (BNS), ce repli constitue une première depuis 2015. Il découle d’une crise du logement, intensifiée par le ralentissement de l’économie. Ce phénomène intervient alors qu’au même mois, la banque centrale chinoise a revu à la baisse ses taux prêt immobilier. Une décision prise pour doper le marché des habitations.

Les transactions dans le neuf se sont amoindries en mai 2022

L’achat d’un appartement ou d’une maison représente généralement un prérequis avant le mariage dans l’Empire du Milieu. La filière de l’immobilier a pour cette raison soutenu le développement du pays, animé par :

• Une effervescence des acquisitions ;
• L’augmentation du niveau de vie de la population locale.

Toutefois, la donne a changé. L’enthousiasme pour l’acquisition de maisons s’établit toujours à un faible niveau, nonobstant la contraction des prix. En témoigne un vendeur immobilier à Zhanjiang, Liang Jiawei. D’après lui, l’économie souffre et l’effet continu de la crise sanitaire a instauré un contexte totalement nouveau.

Pour l’heure, les efforts de Pékin pour améliorer le marché immobilier (réglementations allégées, subventions, emprunt facilité…) sont demeurés vains. Simultanément à l’érosion des tarifs, les transactions de logements neufs se sont effondrées d’environ 60 % en mai dernier. Liang Jiawei a par exemple enregistré moins de cinq ventes sur cette période.

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La rédaction Meilleurtaux