D’après une récente enquête, l’ancienneté d’un logement ne déteint pas toujours sur son niveau d’isolation. Par ailleurs, les passoires énergétiques ne sont pas toutes occupées par des foyers vivant avec de faibles revenus. Enfin, l’étude indique que les biens mal isolés se situent surtout dans les Alpes et en région parisienne. Le Parisien a partagé le 19 juin 2022 une récente enquête d’une plateforme de conseil en énergie autour des passoires thermiques. D’après un cofondateur de cette société, leur rapport bouscule les clichés sur ces propriétés. Ainsi, explique-t-il, l’année de construction ne traduit pas forcément la qualité d’isolation d’un logement. Par exemple, environ deux tiers des habitations à Toulon ont été bâtis avant 1970. La ville n'abrite pourtant que 7,5 % d’appartements ou maisons notés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Montpellier comporte approximativement 35 % de logements érigés avant 1970, mais dénombre à peine 7,2 % de propriétés mal isolées. La première réglementation thermique date de 1974. L’ensemble de la région parisienne est concerné Pour sa part, Paris comptabilise 330 000 biens résidentiels avec un DPE F ou G. Ce qui représente 24 % du parc immobilier local. À noter que 22 % de ce dernier ont été édifiés à partir de 1960. Autre stéréotype brisé par l’étude reprise par Le Parisien : […] Qui dit hauts revenus ne dit pas forcément logement neuf ou bien isolé. […] Près de trois passoires énergétiques sur cinq (58 %) hébergent en effet des individus aux revenus élevés ou moyens. Ces derniers disposent pourtant d’une capacité d’emprunt assez conséquente pour engager des travaux d’amélioration de leur DPE. En outre, l’enquête dévoile également que l’Hexagone montre des disparités en matière de passoires énergétiques. C’est la Ville Lumière qui en abriterait le plus. Cependant, le phénomène touche toute la région parisienne. Le cadre du comparateur d’offres d’énergie susmentionné précise : Des villes comme Saint-Denis, Argenteuil ou Montreuil affichent elles aussi de mauvais résultats. Versailles ou Boulogne-Billancourt sont pareillement concernées par le problème. Dans toute la France, un logement sur trois constitue une passoire énergétique. Les meilleures notes ont été observées dans les villes méridionales En province, les départements de la Haute-Savoie, de la Savoie et des Hautes-Alpes ont également obtenu de mauvaises notes. De même pour les communes d’Annecy et de Dijon. En revanche, les villes les mieux épargnées par le phénomène portent sur : Angers et Nîmes, avec 6,6 % de passoires thermiques chacune ; Perpignan (4,2 %). Les communes qui comptent le moins de logements classés F ou G au DPE sont majoritairement localisées dans le midi. D’après l’étude, cette répartition résulterait surtout du type de matériaux de construction employés. En Provence, par exemple, détaille-t-elle, la pierre est beaucoup utilisée pour les maisons. Elle permet de bénéficier d’une bonne isolation. À titre informatif, une habitation diagnostiquée F au titre de la performance énergétique se caractérise : Soit par un volume d’émission de carbone de 70 à 100 kg par an ; Soit par une consommation d’énergie de 330 à 420 kWh par mètre carré. Autrement dit : il y fait chaud pendant la saison estivale, puisque la chaleur pénètre dans le logement. Cependant, en hiver, le chauffer entraîne aussi une consommation plus importante d’électricité ou de gaz.