Une étude commandée par PrimesEnergie et réalisée par OpinionWay l’a confirmé. La plupart des propriétaires interrogés se sont montrés favorables à la réglementation adoptée en France. Elle prévoit l’interdiction de la location des logements considérés comme passoires thermiques à partir de 2023. Il concerne plus de la moitié des biens compris dans le parc dans le cas de Paris. L’interdiction de la location des logements énergivores sera en vigueur en France bientôt. Avec la date qui approche, PrimesEnergie a lancé une étude les concernant. L’objectif était de connaître la position des locataires et des propriétaires face à cette restriction. Les résultats montrent qu’ils ont à peu près les mêmes opinions. Dans les deux cas, la majorité des personnes interrogées ont indiqué être favorables à cette mesure. Son application est néanmoins bénéfique aux locataires. Elle contraint en revanche les propriétaires à investir dans les travaux de rénovation. Les Français ont aujourd’hui conscience de cette situation selon Nicolas Moulin, président de PrimesEnergie. 40 000 dossiers de demandes de financement traités chaque mois Les demandes de subvention se multiplient à l’approche de la date prévue pour l’interdiction de la location des passoires thermiques. Nicolas Moulin, de PrimesEnergie, indique que l’organisme reçoit environ 40 000 demandes pour des aides financières tous les mois. Il accorde aussi un financement toutes les trois minutes actuellement à l’échelle nationale. Un tel niveau n’aurait jamais été atteint auparavant. Pour ce responsable, ces chiffres montrent que les Français commencent à prendre conscience de leurs responsabilités. Ceci dit, la situation demande également des efforts de la part des professionnels. Selon Nicolas Moulin, le contrôle est devenu essentiel afin d’assurer la qualité des travaux réalisés. Ce spécialiste attire aussi l’attention sur la pénurie de main d’œuvre dans le secteur du bâtiment et de la construction. Elle pourrait devenir un frein au lancement des travaux de rénovation énergétique. Pour rappel, PrimesEnergie est un organisme rattaché à l’État français. Il est chargé de gérer la prime énergie et le dispositif MaPrimeRénov. Ces programmes sont ouverts aux propriétaires ainsi qu’aux bailleurs qui souhaitent mener un investissement locatif. Des consommations limitées pour les locataires À Paris, plus de la moitié des logements qui composent le parc immobilier résidentiel sont aujourd’hui considérés comme énergivores. Ils portent les étiquettes E, F ou G dans leur diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce chiffre risque encore d’augmenter avec les modifications apportées au système d’évaluation. Concrètement, les passoires thermiques désignent les logements classés F ou G à l’issue de leur DPE. Ils seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2023. L’étude menée par OpinionWay indique que 82 % des locataires sont favorables à cette réglementation. La proportion est de 80 % chez les propriétaires. L’application de cette mesure entre dans le cadre de l’adoption de la loi Climat et la loi Climat et Résilience. La première apparaît en 2019 et la seconde en 2021. Les deux dispositifs ont un objectif commun, celui de diminuer la consommation d’énergie. Sept personnes sur dix pensent que la contrainte est le moyen le plus efficace pour y arriver. Cet avis est loin de convaincre la majorité à Paris, ce qui n’est pas le cas en milieu rural. Quoi qu’il en soit, la décision prise pourrait se traduire par une baisse des dépenses en énergie pour les locataires. Et ce, grâce à des logements offrant une meilleure performance énergétique.