Les coûts des logements ont augmenté sur les trois premiers mois de la présente année dans l’ancien en France. Sur un an, ils se sont accentués de 7,3 %, d’après les données officielles des notaires. Les principales variables qui ont stimulé cette hausse des prix portent toujours sur la province et les maisons. L’indice Notaires-Insee des prix des logements anciens vient de sortir. Il révèle que le tarif sur ce segment de marché a continué de monter entre janvier et mars 2022. Cette évolution a été portée par la province, qui s’est montrée beaucoup plus dynamique que l’Île-de-France. Les tarifs ont progressé de seulement 2,5 % dans cette région. Soit 6,8 points de moins que dans le reste de la France. La pierre voit son coût diminuer petit à petit, à 10 520 euros, dans la capitale. Le volume de transactions s’est cependant rapproché de son niveau d’avant la crise sanitaire. Les notaires estiment que d’ici le mois prochain, les tarifs devraient demeurer stables. Les ventes de maisons favorisent la hausse Sur le plan des types d’habitations, la hausse des prix (7,3 % en un an) a aussi été portée par les maisons. Des biens qui sont plus recherchés depuis la fin des confinements. Leur coût s’est alourdi plus rapidement que celui des appartements. Par rapport au premier trimestre 2021, un rythme respectivement de +9,2 % et +4,7 % a été relevé. Comparé au marché des appartements, celui des maisons affiche un ratio offre/demande plus faible. Le président de la commission des statistiques de la Chambre des notaires de Paris, Me Thierry Delesalle, décode : Elles se négocient plus difficilement comme on dénombre plus d’acquéreurs que de vendeurs. Thierry Delesalle Par ailleurs, la superficie des maisons vendues en Île-de-France s’est agrandie. L’expert explique que les garages, mais aussi les combles sont de plus en plus transformés en pièces de vie. Les impacts de la poussée de l’inflation ne se font pas encore ressentir dans les données des notaires. Il en est de même concernant les répercussions de la crise russo-ukrainienne, qui a débuté à la fin février 2022. Jusqu’à maintenant, avance Me Thierry Delesalle, l’augmentation des taux pret immobilier : Ne bloque pas le marché, mais a au contraire un effet d’accélérateur. Ceux qui veulent déménager se disent les taux remontent donc il faut y aller rapidement. Thierry Delesalle Le marché garde une forte dynamique Le gouverneur de la Banque de France croit que les taux poursuivront progressivement et de manière ordonnée leur ascension. Malgré cette éventualité, tempère-t-il, le risque de revirement substantiel sur la filière immobilière est toutefois nul. Néanmoins, la Banque centrale européenne a récemment averti sur les risques d’un retournement de ce secteur en zone euro. D’ailleurs, l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) a évoqué à la fin 2021 cette inquiétude. Cependant, les conjonctures du marché peuvent manifestement différer d’un pays à un autre. Plus généralement, le nombre de ventes, qui avait considérablement flambé depuis juin 2020, est demeuré stable. Le notaire parisien précise : Non, le marché ne s’écroule pas. Thierry Delesalle Entre avril 2021 et mars 2022, 1 175 000 transactions ont été bouclées, d’après les notaires. Ce qui représente un volume proche de ce qui a été enregistré trois mois plus tôt. La proportion de transactions surpasse le niveau constaté au commencement des années 2000 depuis 2019. Et ce, si ce volume de ventes est rapporté au stock de biens disponibles.