À Paris, les tarifs immobiliers restent stables. Le mètre carré s’y monnaye en moyenne aux alentours de 10 500 euros. Le nombre de ventes d’habitations anciennes grandit en revanche (+18 % en une année en janvier-mars 2022). Dans ce contexte, les maisons s'écoulent de moins en moins en petite et grande couronne. Les Notaires du Grand Paris ont récemment divulgué les statistiques de l’immobilier en Île-de-France de janvier-mars 2022. Sur un an, les volumes de transactions de maisons anciennes ont baissé de 6 % en grande couronne, révèlent-ils. En petite couronne, ils se sont repliés de 8 %. Du côté des appartements, une augmentation de 2 % et 1 % a en revanche été observée. Cette dualité ne reflète point un plus faible appétit des Franciliens pour les pavillons. Une catégorie de maison qui a profité d’une gloire retentissante depuis l’apparition du SARS-CoV-2, avec la généralisation du télétravail. La demande continue de supplanter l’offre sur ce segment de marché. Les prix immobiliers dans la capitale diminuent Un notaire à Sainte-Geneviève-des-Bois, Frédéric Labour précise que les logements préférés des habitants de l’Île-de-France portent toujours sur : Les maisons en grande couronne. […] Mais les biens à vendre manquent. Frédéric Labour Les tarifs des maisons ont grimpé en une année de : 4,8 % en petite couronne ; 5,4 % en grande couronne. À Paris, les prix ont en revanche poursuivi leur descente. Ils se sont enlisés sur un an de 0,6 % en janvier-mars 2022, contre 1,2 % à fin mai dernier. Le mètre carré vaut en moyenne 10 520 euros. Il coûte moins de 10 000 euros dans six arrondissements : 12e ; 13e ; 15e ; 18e ; 19e (8 830 euros, le plus bas de la capitale) ; 20e. Avec un tarif de 13 820 euros/m² en moyenne, le 6e demeure l’arrondissement le moins abordable de la capitale. Le président de la commission des statistiques immobilières de la Chambre des notaires de la ville, Thierry Delesalle informe : Après deux années de mauvais volumes à Paris, il y a pas mal de stocks de biens à vendre. Les acquéreurs prennent davantage le temps de faire leur choix et ils négocient. Thierry Delesalle La remontée des taux de prêt immobilier aurait pu occasionner un ralentissement du marché. Les ventes de logements anciens à Paris augmentent Pour le moment, les notaires constatent une réalité totalement opposée. Thierry Delesalle explique que cette hausse a au contraire incité les acquéreurs à concrétiser leur projet. Pour échapper à de nouvelles flambées des taux, remarque-t-il : […] Ceux qui veulent acheter se disent qu'il faut y aller rapidement. Thierry Delesalle Conséquence de ce phénomène : les volumes de transactions de biens anciens ont désormais tendance à bondir à Paris. Ceci alors qu’après un contexte exceptionnel depuis 2020, ils sont plutôt orientés à la baisse : Dans le reste de la région francilienne ; Dans les autres villes tricolores. À fin mars 2022, le nombre de ventes à Paris s’est envolé à 37 360 unités (+18 % sur un an). Un notaire neuilléen, Thibault Gallot-Lavallée, note que dans toute l’Île-de-France la plus nette dynamique se trouve dans le marché parisien. Il est, selon lui : […] Supérieur de 13 % à la moyenne des dix dernières années. Thibault Gallot-Lavallée Concernant leur pronostic de prix pour le mois prochain, les notaires tablent sur une moyenne de 10 510 euros/m². Cette stabilité pourrait néanmoins disparaître rapidement. De surcroît, les acquéreurs étrangers, qui achètent à des tarifs plus conséquents, sont de retour, bien qu’encore en nombre limité.