Bonne nouvelle pour les emprunteurs. Si le mode de calcul du taux d’usure ne change pas au 1er juillet, le seuil maximal au-dessus duquel les banques ne pourront accorder un prêt immobilier sera revalorisé comme à chaque trimestre. Il devrait être relevé de 0,15% à 0,20%. Les taux d’usure applicables à compter du 1er juillet pour les crédits immobiliers sollicités au troisième trimestre 2022 sont publiés. D’après le Parisien, le taux d’usure - seuil maximal au-dessus duquel une banque ne peut accorder un crédit à un particulier – devrait gagner quelques points et permettre aux ménages d’emprunter plus facilement. La Banque de France a en effet annoncé au quotidien que « le taux d'usure va être relevé de 15 à 20 points de base environ, selon la durée ». Ainsi, concernant les prêts immobiliers sur une durée comprise entre 10 et 20 ans, le plafond devrait s’établir entre 2,58% et 2,63% (contre 2,43% actuellement), tandis que pour les prêts de 20 ans et plus, il monterait à 2,55% ou 2,60%. Une bouffée d’oxygène pour les emprunteurs Alors que les taux de crédit immobilier continuent chaque mois leur ascension, et ce depuis le début de l’année, les taux d'usure ne sont recalculés que tous les trois mois. À chaque trimestre, la Banque de France réévalue les taux d’usure, en fonction des prêts accordés au trimestre précédent par les établissements de crédit. Ils sont calculés en augmentant d'un tiers les taux annuel effectif global (TAEG) moyens. Ce mode de calcul divise. Il a été largement critiqué dernièrement par les acteurs du secteur, qui appellent à sa révision, puisque de plus en plus de ménages voient leur dossier bloqué auprès des banques. La remontée du taux d'usure annoncée permettra d'ores et déjà aux emprunteurs de souffler et d’espérer voir leur demande de financement éventuellement acceptée. Pourtant, certains estiment que cette réévaluation n'est pas suffisante au regard de la situation économique. Selon les propos de Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, rapportés dans le Parisien « seules les personnes fortunées avec beaucoup de cash pourront devenir propriétaires ». Il semblerait même qu’on constate déjà « un ralentissement du volume de crédits accordés par les banques ». D'après quelques sources proches des pouvoirs publics, il « n'y a pas de données suffisantes à ce stade, malgré l'évolution des taux, pour pointer un problème d'accès systémique au crédit immobilier ». Bercy rassure et déclare rester « attentif à l'accès au crédit des Français. Nous suivons l'évolution des taux en lien étroit avec la Fédération bancaire française, la banque de France et les associations de consommateurs. »