Le pouvoir d’achat des ménages en France s’est durement écroulé en début d’année en matière immobilière. Certaines disparités ont été ressenties dans cet enlisement. Les particuliers ont ainsi perdu jusqu’à deux pièces au premier semestre 2022 dans certaines communes. Cependant, surtout dans les villes moyennes, le marché pourrait entrer dans une phase de revirement. Depuis l’aggravation de l’inflation, le pouvoir d’achat des Français a chuté substantiellement sur le plan immobilier. Entre janvier et juin 2022, dévoile un courtier, la surface qu’un ménage peut acquérir a diminué d’environ 5 m² en moyenne. Ce recul traduit les effets de l’envolée rapide des taux d’emprunt et de l’augmentation des tarifs des logements. L’entreprise de courtage l’a noté après avoir mené une enquête dans 25 grandes villes françaises. En réalité, le tassement du pouvoir d’achat immobilier découle plus de l’évolution des prix que celle des taux de crédit. L’étude montre que ces derniers s’établissent aujourd’hui à des niveaux plus bas que ceux enregistrés en 2017. Les prix des habitations pourraient bientôt s’effondrer Les particuliers étaient soumis cinq ans plus tôt à un taux d’intérêt de 1,75 % sur 20 ans. Soit 0,10 point de plus qu’en 2022. Ils disposaient donc à l’époque d’une capacité d’emprunt moindre. Nonobstant, les ménages étaient en mesure d’acquérir en moyenne 16 m² de plus qu’actuellement dans les grandes villes tricolores. Dans les célèbres communes s’étant renchéries à cause de la crise sanitaire, la surface achetable a régressé plus significativement : -50 m² en cinq ans à Brest ; -40 m² à Angers et Saint-Étienne sur la même période. Il s’agit d’une répercussion du fait que les tarifs des biens ont nettement progressé dans ces communes. Ils ont par exemple grimpé en 2022 à 3 000 euros/m² à Angers (+1 000 euros depuis 2017). Le marché immobilier semble toutefois proche d’un revirement sur les prix, qui pourrait rétablir le pouvoir d’achat des consommateurs. Les tarifs des logements sont partis pour s’affaisser prochainement à cause de l’amoindrissement relativement notable des transactions depuis janvier dernier. Néanmoins, ils ne devraient pas atteindre leur niveau de 2017. Dans la capitale par exemple, les prix par m² s’élevaient cinq ans auparavant à 8 700 euros. À présent, ils se situent aux alentours de 10 000 euros. Le Mans a enregistré la plus grosse réduction de surface achetable En attendant ce retournement, certaines communes ont connu une perte de pouvoir d’achat plus importante que la moyenne susmentionnée. En six mois, elles ont affiché un repli de : Environ 20 m² au Mans ; Approximativement 15 m² à Saint-Étienne et à Brest ; 10 m² à Nîmes ; 8 m² au Havre, à Clermont-Ferrand, Toulon, Dijon et Angers. La contraction de la surface achetable est en fait plus modérée dans les communes les moins abordables. Les tarifs dans ces villes s’étant stabilisés. Ainsi, la baisse n’a été que de 1 m² à Paris et 2 m² à Lyon. Une précision s’impose toutefois : c’est également dans ces territoires qu’on relève la plus faible superficie de base. Les ménages disposent une mensualité équivalente de 177 m² à Saint-Étienne, contre 20 m² dans la capitale. Plus généralement, le pouvoir d’achat représente la nouvelle préoccupation première de l’Exécutif. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a dévoilé le 7 juillet 2022 le projet de loi relatif à cette priorité. Ce texte est voué à améliorer les revenus de la population.