Selon un rapport publié le 23 juin, par l’Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil) a été sollicitée plus de 50 000 fois pour des dossiers de loyers impayés. Une situation qui touche durement certains bailleurs. Jeudi dernier, le réseau Anil/Adil a publié son rapport d’activité pour l’année 2021. Le domaine de l’accès et du maintien dans le logement a fait l’objet de 71 034 consultations en 2021 (contre 68 252 en 2020). Les impayés et les expulsions ont comptabilisé pour leur part 52 237 consultations, et 23% d’entre elles émanaient de bailleurs. Cette étude révèle notamment que les particuliers qui consultent les agences départementales pour l’information sur le logement (Adil) au sujet des impayés, se trouvent être dans une situation plus précaire qu'auparavant. Ils étaient 26% à percevoir les minima sociaux en 2021, contre 22% en 2020. Dans ce contexte, l’ANIL a d’ailleurs mis en place plusieurs solutions pour aider les particuliers les plus précaires. L’organisme a ainsi communiqué plus efficacement le numéro « SOS loyers impayés » par le biais d’une nouvelle affiche et de flyers. Elle a également diffusé en début d’année un guide sur les aides en cas d’impayés de loyer, rédigé avec le concours du ministère du Logement. Mais les locataires ne sont pas les seuls touchés par cette situation puisque « les bailleurs consultant les Adil sont [...] concernés par cette précarisation, au même titre que les locataires », précise l'étude. Des dispositifs en place pour se prémunir En effet, le rapport précise que 17 % des bailleurs particuliers perçoivent les minima sociaux, dont le minimum vieillesse. Aussi, les 60 ans et plus représentent plus d'un tiers des propriétaires consultant une agence au sujet d’un retard ou d’un impayé de loyer. Or, si les propriétaires âgés sont si nombreux à solliciter l’Adil, c’est avant tout car l’investissement locatif est pour eux un complément de ressources à une faible pension de retraite. La recrudescence des loyers impayés viendrait principalement du fait que les bailleurs privés fonctionnent davantage à « la confiance » selon les conseillers en économie sociale familiale (CESF) interrogés par l'Anil. Pourtant, pour faire face aux loyers impayés, des solutions existent. Il est possible de faire appel aux « dispositifs de garanties » en place, notamment la garantie Visale. Gratuite, elle couvre jusqu’à 1 300 euros de loyers (1 500 euros en Ile-de-France), plafonné à 36 mensualités impayées dans le parc privé. En revanche, elle est réservée aux locataires âgés de 18 à 30 ans, ou gagnant jusqu'à 1 500 euros. Le bailleur privé peut aussi souscrire une assurance « impayés de loyer », demander le versement direct des aides au logement du locataire, voire demander un dépôt de garantie.