Au premier semestre, les prix de l'immobilier ont continué à grimper. Selon plusieurs réseaux d'agences immobilières, cette tendance devrait bientôt ralentir sous l'effet de l'inflation. Sur un an, les prix de l’immobilier ont augmenté de 7,1%, selon les chiffres au 1er juin de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Pour son analyse, elle a pris en compte les données de ses agences franchisées, ainsi que celles collectées sur des portails en ligne. Chez Orpi on note une hausse de 7%, tandis que Laforêt estime que l’augmentation est plutôt de l’ordre de 5,8%. Les envies de grand air et d’espaces verts des Français se confirme depuis la sortie du premier confinement : le prix des maisons augmente plus rapidement que celui des appartements. Century 21 constate une hausse des prix de 10,7% sur un an pour les maisons, contre 7,4% pour les appartements. Vers un ralentissement d'ici quelques semaines Que les futurs acquéreurs se rassurent, un ralentissement devrait s’amorcer dans les mois à venir si l’on en croit l’ensemble des réseaux d'agences. Il interviendrait face à la hausse rapide des taux d'intérêt des crédits immobiliers et de l'inflation, qui chamboule le pouvoir d'achat des ménages. « Les contraintes financières, entre l'inflation, la montée des taux et le durcissement des conditions d'accès aux crédits, ont un réel impact sur la demande et sur le dynamisme du marché », observe le réseau Orpi. « La question du pouvoir d'achat va devenir cruciale pour la très grande majorité des ménages, et le reste-à-vivre le point d'achoppement quand il s'agira de souscrire un emprunt auprès des établissements bancaires », considère Charles Marinakis, président de Century 21. Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim pense pour sa part que « cette dynamique de prix est quand même en train de s'inverser, de fléchir, tout naturellement parce que les acquéreurs sont beaucoup plus attentifs qu'ils ne l'étaient il y a un an ». En effet, en mai le nombre de compromis de vente signés auprès des agences Fnaim a reculé de 6%. Laforêt note que de plus en plus d'acquéreurs tentent de négocier les prix, preuve d'un marché beaucoup moins dynamique : « les acquéreurs négocient le moindre défaut. Ils ont également davantage d'exigences en ce qui concerne l'implantation géographique, l'orientation, la luminosité, l'isolation ou les équipements présents dans le logement ».