L’élévation rapide des taux d’intérêt confronte plusieurs particuliers à une détérioration de leurs conditions de crédit. D’après les experts, ce problème résulte du ralentissement des délais de traitement des dossiers de crédits. Un phénomène qui devrait s’accentuer davantage pendant l’été alors qu’il pourrait contraindre certains ménages à renoncer leur projet immobilier. De plus en plus d’emprunteurs saisissent le médiateur de la consommation pour résoudre un différend avec leur courtier. Tel est l’observation qu’a faite un réseau de courtage, qui ne connaissait que de rares incidents jusqu'à maintenant. Un avocat auprès des courtiers, Laurent Denis, évoque le motif premier de litige entre les deux parties. Les cas apparaissent surtout quand le courtier échoue à décrocher le crédit pour lequel il avait été engagé, explique-t-il. Une médiatrice suggérée par l’Association des professionnels de l'intermédiation du crédit (APIC), Emmanuelle Devigny, atténue toutefois les propos de l’expert. D’après elle, les recours augmentent entre 20 % et 30 % comparativement à 2021. Les taux de crédit poursuivent leur ascension rapide La spécialiste précise néanmoins que cette crue annuelle découle du fait que les particuliers connaissent désormais mieux leurs droits. C’est seulement depuis 2015 que les établissements de courtage sont tenus de missionner un médiateur et d’en aviser leurs clients. Dans ce cadre, une consommatrice immobilière a estimé que tout irait bien lorsqu’elle a émis son offre d’achat. La femme entendait de surcroît financer son acquisition avec l’argent qu’elle encaisserait grâce à la vente de son précédent bien. Mais son plan a été confronté à des circonstances inattendues comme : Les obstacles résultant de dossiers qui sont traités à un rythme parfois plus lent que prévu ; Les taux d’intérêt des crédits qui se sont envolés en peu de temps. Relativement à ce dernier point, Les ménages songeant à s’offrir un logement sont invités à effectuer une simulation pret immobilier. Cette opération leur permettra de voir les conditions qu’ils pourront décrocher en souscrivant un crédit maintenant. Aujourd’hui, le dossier de la femme évoquée plus haut reste en suspens. Elle révèle que sa conseillère a malencontreusement contracté le coronavirus. Son entreprise de courtage lui a indiqué qu’on s’occupera de son cas dès le retour de cette patiente. Puisque personne n’est en mesure de la relayer. Le délai de traitement des demandes de prêt s’allonge Le délai légal de l’offre d’achat de la cliente s’approche, cependant, rapidement de sa fin. Elle risque donc d’être obligée de renoncer à son intention de se payer une nouvelle habitation. Les légers retards dans une procédure d’acquisition n’entraînent d’habitude aucune répercussion grave. Les acheteurs redoutent cependant que leurs conditions de prêt s’empirent en raison de l’envolée rapide des taux d’intérêt. Ils pressent ainsi leur organisme prêteur ou leur courtier. Le dirigeant d’un réseau de courtier commente : Toute la chaîne est tendue. Ce n'est clairement pas une bonne période pour les affaires. Avec la saison estivale, les délais sont partis pour s’étendre. Un autre courtier dévoile : Avec le départ en vacances de 50 % des effectifs, les banques souhaitent ralentir l'entrée de nouveaux dossiers afin de les traiter dans les meilleures conditions. Un expert appuie que durant la période estivale, on remarque toujours un engorgement de demande de prêt. D’après lui, le choix de certaines institutions bancaires d’abandonner le marché intensifiera ce phénomène sur celles qui y demeurent. Le spécialiste résume que de ce fait, les délais de traitements administratifs par ces établissements de crédits vont s’étendre.