Dans une ville où l’immobilier affiche les prix plus élevés du monde après Monaco, des milliers d’habitants vivent dans des appartements de quelques mètres carrés. Afin d’améliorer les conditions de vie, la municipalité impose une surface minimale de 26 m² pour tous les futurs logements. Les professionnels du marché redoutent l’impossibilité pour les résidents d’accéder à la propriété pour des raisons financières. Une surface minimale obligatoire de 26 m² Jusqu’ici, aucune réglementation ne fixait de surface minimale pour les habitations à Hong Kong. La conséquence est la prolifération des nano-appartements, souvent de moins de 5 m². D’autres résidents sont littéralement entassés dans les « appartements cages », où une vingtaine de personnes se partagent 60 m². La nouvelle loi annoncée par Michael Wong Wai-lun, responsable du développement urbain, fait donc souffler un vent de révolution dans la ville. Car à l’avenir, Important Toute nouvelle construction doit prévoir une surface d’au moins 26 m² pour chaque appartement. C’est plus que les 18 m² à 23 m² attendus par les acteurs de la filière. Un projet pilote est lancé dans la zone de Tuen Men, située à l’est de Hong Kong. Environ 20 000 logements sociaux devraient ainsi sortir de terre dans un an. En outre, les autorités locales ont accru l’offre de terrains à bâtir, le manque de foncier étant à l’origine de la flambée des prix. Celle-ci est de 56 % supérieure à celle initialement fixée pour l’exercice en cours, qui sera clôturé le 31 mars 2022. Tous les bâtiments accueillant des habitations plus spacieuses verront le jour dans des zones encore peu urbanisées. Un accès plus complexe à la propriété Si la taille des logements sera plus grande, ceux-ci seront loin d’égaler les standards occidentaux, puisque les 26 m² incluent chambre, cuisine, douche et toilettes. Le confort ne sera donc pas optimal pour les Hongkongais. Par ailleurs, Important Les professionnels s’inquiètent de la probable complexification de l’accès à la propriété dans une ville où l’immobilier est extrêmement cher. Pour rappel, d’après une étude réalisée par UBS avant la pandémie, Il fallait 21 ans à un travailleur qualifié pour financer un logement de 60 m² proche du centre-ville. De plus, des promoteurs comme Kaisa ou Evergrande ont subi des revers qui impactent l’ensemble du marché. Dans ces conditions, les micro-appartements pourraient continuer à être privilégiés, bon gré mal gré, par les potentiels acheteurs, puisqu’ils restent présents dans la plupart des programmes immobiliers. Par exemple, le catalogue du promoteur immobilier Chun Wo comprend des logements d’une surface comprise entre 14 m² et 21 m² pour un prix allant de l’équivalent de 380 000 à 740 000 euros. Les expatriés résidents de longue durée à Hong Kong peuvent également y acquérir un bien. Pour le financement, ils ont la possibilité de souscrire un crédit auprès d’un établissement local ou une banque française afin de bénéficier de taux nettement plus avantageux. Une simulation de prêt immobilier montre qu’en France, les taux tournent autour de 1 %, contre 2,30 % environ à Hong Kong.