Les vieux bâtiments constituent un véritable danger pour leurs occupants. Il s’agit du message que la ville d’Orléans tente de faire passer auprès des propriétaires de bâtiments anciens et dont l’aptitude à accueillir décemment des locataires commence vraiment à être remise en cause. Cherchant à éviter des drames similaires à celui de la rue d’Aubagne à Marseille, la ville resserre la vis. Les propriétaires auront quand même droit à un coup de main L’incitation adressée aux propriétaires à lancer des travaux de rénovation pour les logements insalubres se fera en premier lieu sous forme de recommandation. Mais si cette approche vient à échouer, la ville d’Orléans n’hésitera pas à transformer la directive en une obligation. ImportantSi le propriétaire persiste dans son refus de mettre son bien aux normes en vigueur, il risque d’en être dépossédé. Évidemment, dans cette démarche, la ville ne compte pas laisser les propriétaires livrés à eux-mêmes. Forte d’un budget de 12 millions d’euros issus des recettes de la ville et de la part de l’État, Orléans compte subventionner environ 200 projets de rénovation. Il est néanmoins utile de rappeler que le recours aux services d’un courtier immobilier reste judicieux pour trouver les financements adaptés, et ce, malgré les aides financières de l’État. Le marché de la location devrait bientôt connaitre un rebond Deux principales raisons poussent la ville à être plus sévère à l’égard des logements dits « indignes ». La première est la tragédie survenue en 2018 dans la rue d’Aubagne à Marseille, quand plusieurs immeubles vétustes ont fini par totalement s’effondrer, faisant de nombreuses victimes. La deuxième raison, beaucoup plus réjouissante, est que l’ouverture prochaine de l’École spéciale des travaux publics (ESTP Paris), laquelle a élu domicile sur le site où se trouvait l’ancien hôpital Madeleine, va entrainer une affluence de nouveaux étudiants qui chercheront forcément à se loger. D’où un rebond significatif attendu pour l’investissement locatif. Mais pour pouvoir être placés sur le marché de la location, les biens devront être conformes aux normes en vigueur. Selon les chiffres communiqués, la nouvelle école devrait attirer quelques milliers de nouveaux étudiants d’ici 2025.