Malgré la crise sanitaire, la production de prêts immobiliers a atteint un pic historique l’an dernier, soutenue par les taux d’intérêt toujours très faibles. En ce début d’année, les barèmes bancaires affichent de nouvelles décotes. Cette tendance devrait se poursuivre toute l’année, les banques ayant des objectifs toujours ambitieux à atteindre pour 2022. Des décotes pouvant atteindre 0,15 point de pourcentage Ces dernières années, le niveau des taux d’intérêt du crédit immobilier a baissé continuellement, se rapprochant progressivement de zéro. Or, les grilles tarifaires de certaines enseignes bancaires montrent des baisses supplémentaires pouvant aller jusqu’à 0,15 point de pourcentage pour janvier. Selon les courtiers, Les meilleurs profils peuvent négocier un prêt sur 20 ans à un taux de 0,75 %. ImportantAucune remontée brusque des taux ne devrait être à craindre cette année. En effet, les objectifs de production des banques restent élevés et seule une politique commerciale agressive sur les taux peut leur permettre de les atteindre. Car il existe des obstacles de taille à l’accès à l’accession à la propriété, à commencer par la flambée des prix de l’immobilier. Si le mouvement ne concernait habituellement que les grandes métropoles, il s’étend depuis le début de la crise sanitaire au reste du territoire, de nombreux citadins ayant choisi de déménager dans de plus petites villes, voire à la campagne. Il faut également compter avec les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui sont devenues des normes contraignantes au 1er janvier 2022. Cela signifie que le strict respect du plafond d’endettement de 35 % et de la durée limite de 25 ans est imposé. ImportantLes taux d’intérêt très bas demeurent le levier le plus efficace pour alléger les mensualités des souscripteurs et garder les vannes de l’emprunt bancaire ouvertes. Les règles contraignantes du HCSF pénalisent certains emprunteurs Malgré les efforts des prêteurs sur les taux afin de préserver le dynamisme de l’activité, une partie des potentiels acheteurs seront privés de crédit immobilier. Les règles du HCSF pénalisent notamment les investisseurs, qui souvent ont un prêt en cours de remboursement pour l’acquisition de leur résidence principale. Même s’ils obtiennent un taux attractif, dès lors que l’on ajoute les frais annexes et l’assurance, la limite d’endettement est rapidement dépassée. Certes, les banques disposent d’une marge de manœuvre correspondant à 20 % de leur production. Cependant, cette dérogation vise surtout à favoriser les accédants, le public auquel sont réservés 80 % de cette marge. Les investisseurs n’ont donc droit qu’aux 20 % restants de ces 20 % dérogatoires, c’est-à-dire 4 % des sommes totales prêtées. Heureusement, afin de maximiser les chances d’obtention d’un emprunt pour les investisseurs, les banques prennent en considération jusqu’à 90 % des revenus locatifs (au lieu de 70 % auparavant) pour déterminer le taux d’endettement.