Un dossier en béton, c’est-à-dire un apport conséquent, un revenu important, une situation professionnelle stable… voilà ce que réclame aujourd’hui le marché immobilier parisien pour y devenir propriétaires. Ces critères, couplés à la hausse constante des prix, écartent de la course à l’accession les employés, les ouvriers, les jeunes, mais également les primo-accédants. Paris et les autres grandes villes sont de plus en plus hors de portée des ménages modestes L’étau se resserre autour des ménages les plus modestes qui souhaitent acquérir un bien immobilier à Paris et dans la région parisienne en général. Déjà, ils se heurtent à des prix qui ont atteint des niveaux inédits. Seuls les XIIIe, XVIIIe et XIXe arrondissements affichent actuellement un prix médian inférieur à 10 000 euros le mètre carré. Selon une étude menée par un professionnel de l’immobilier, pour devenir propriétaire dans la capitale, il faut disposer d’un budget moyen de 511 700 euros. Important Pour un tel emprunt, les organismes de crédit sont très regardants et n’accordent leur confiance qu’aux meilleurs profils, à savoir les cadres supérieurs, les cadres moyens et les professions libérales. Pour ceux qui ne cadrent pas avec ces profils, à savoir les employés, les ouvriers ou encore les primo-accédants ne présentant aucun apport, un petit tour sur les sites de simulation et un clic sur la rubrique « combien puis-je emprunter ? » suffisent pour réaliser que la capitale est désormais hors de portée. Paris n’est pas la seule ville à devenir ainsi difficile d’accès. Les autres grandes métropoles françaises sont également touchées par ce phénomène. Pourtant, l’après-confinement avait fait naître un certain désamour des grandes villes chez les Français. Mais force est de constater que cela n’impacte que très peu les prix. Les villes moyennes, la solution idéale Ceux qui tiennent vraiment à emménager à Paris, mais qui, pour l’instant, n’ont pas les moyens de concrétiser leur projet, se résolvent à reporter ce dernier dans un futur plus ou moins proche. Mais d’autres font le choix de se rabattre sur les villes moyennes, voire en milieu rural, où les prix sont encore très abordables et où les biens proposés présentent de nombreux atouts, tels que l’ensoleillement, le cadre verdoyant ou l’espace extérieur.