Le succès du crowdfunding immobilier ne se dément pas. La collecte a encore battu son propre record en 2021 en frôlant le milliard d’euros. Au total, plus de 1 000 projets ont pu être financés sur les plateformes spécialisées. Les épargnants investisseurs ont bénéficié d’un taux de rendement tournant autour de 9,23 %. 958 000 millions de collectes pour financer 1 060 projets Le crowdfunding immobilier consiste pour un promoteur à s’adresser aux particuliers pour trouver les fonds nécessaires. Ils doivent pour cela passer par les plateformes dédiées qui mettent en relation l’offre et la demande de financement. Cette solution représente une alternative flexible au crédit bancaire. Quant aux épargnants, ils récupèrent leur capital assorti des intérêts au terme du projet. En dix ans d’existence, le marché a connu une croissance continue et soutenue. Année après année, la collecte a battu ses propres records. Selon les données des acteurs du secteur, Entre 2020 et 2021, elle a encore augmenté de 82 % pour atteindre 958 millions d’euros. En comparaison avec son niveau de 2019, elle a donc enregistré une progression de 156 %. Cette somme a permis de répondre à 1 060 demandes via les plateformes en ligne, un chiffre en hausse 74 % et 95 % respectivement sur un an et sur deux ans. Le montant moyen par projet est également de plus en plus important. De 689 150 euros en 2019, il est passé à 826 326 euros l’année suivante, avant d’atteindre 904 099 euros l’an dernier. C’est la conséquence de l’entrée en vigueur en 2019 de la loi Pacte, qui a relevé à 8 millions d’euros le maximum légal pour un projet de financement participatif, contre 2,5 millions auparavant. ImportantPour les particuliers, le prêt à taux zéro ou PTZ reste le principal dispositif d’aide à l’accession à la propriété. Soumis à conditions, notamment de ressources et de secteur géographique, il vient d’être prorogé jusqu’à fin 2023. Une rémunération moyenne toujours attractive pour les investisseurs ImportantLe principal risque pour les particuliers prêteurs est le défaut de remboursement du promoteur. Cela signifie la perte partielle ou intégrale de la somme investie. Il arrive également que le montant convenu soit restitué, mais avec du retard, parce que le projet immobilier n’a pas respecté son propre calendrier. Néanmoins, depuis 2012, seul le groupe Terlat a fait faux bond à ses investisseurs en raison de son placement en redressement judiciaire il y a cinq ans. Il reste à voir l’impact de la crise sanitaire sur le marché, en termes de décalages ou de défaillances, mais un bilan précis ne sera probablement pas possible avant la fin de cette année, voire l’année prochaine. Certes, les chantiers de construction ont pris du retard à cause des confinements. Mais pour l’heure, les acteurs de la promotion immobilière semblent avoir résisté aux difficultés économiques engendrées par la pandémie. Après 21 mois en moyenne, les épargnants ont touché des intérêts correspondant à un taux annuel de 9,23 %. Le rendement annuel se maintient au-dessus de 9 % depuis 2019, où il s’établissait à 9,20 % avant de grimper à 9,31 % en 2020.