En 2021, dans un contexte de reprise de l’activité, le crédit immobilier a connu une croissance inédite en Europe, mais également outre-Atlantique et outre-Manche. L’envolée de la production est due à la faiblesse des taux d’intérêt et à la flambée des prix des biens. Le niveau d’endettement record atteint inquiète les régulateurs des différents pays au plus haut point. Un niveau d’endettement alarmant pour la BCE en zone euro En France, le secteur du crédit immobilier a atteint un pic inégalé depuis 2017 et a même signé un record si l’on exclut les renégociations, qui avaient à l’époque constitué une part importante de la production. Le cas de l’Hexagone n’est pas isolé. Dans plusieurs régions du monde, notamment les économies développées, ImportantLes taux d’intérêt historiquement bas et la cherté des logements expliquent la vigueur exceptionnelle de l’activité sur ce secteur. Aussi bien les primo/secundo-accédants que les porteurs d’un projet d’investissement locatif ont contribué à ce bond historique. Au Royaume-Uni, les données provisoires de UK Finance, l’organisation britannique représentative du secteur bancaire et financier, font état d’une production de prêts à l’habitat de 316 milliards de livres sterling (l’équivalent de 378 milliards d’euros). Sur un an, le taux de croissance est de 31 %, tandis que le volume de transactions a augmenté de 47 %, à 1,5 million, atteignant un niveau qui n’avait plus été observé depuis 2007. Sur l’ensemble de la zone euro, le prix moyen a crû de 6 %. Malgré des disparités entre les pays, l’endettement global des ménages a enregistré une progression de 4 % en rythme annuel entre avril et juin 2021. Il s’agit du mouvement haussier le plus important en dix ans, souligne la Banque centrale européenne (BCE). Elle précise que Le dynamisme des prêts logement a été le principal moteur. Pour l’institution, Certains États risquent de voir leur vulnérabilité s’aggraver à moyen terme. Néanmoins, les répercussions d’éventuels chocs de taux d’intérêt sur les particuliers devraient être contenues, du fait de la proportion élevée des financements à taux fixe. La Fed préoccupée par la forte hausse des prix aux États-Unis Au cours des trois premiers trimestres de 2021, la dette immobilière des ménages américains a enregistré une hausse de 6,2 % sur un an. ImportantElle a ainsi franchi pour la première fois la barre symbolique des 15 000 milliards de dollars au 30 septembre. Sur ce total, 10 700 milliards proviennent du prêt immobilier pour 6 millions de transactions, un niveau record depuis 2006. Jusqu’ici, les autorités ne semblaient pas préoccupées outre mesure, compte tenu du niveau relativement faible des tristement célèbres crédits « subprime » à l’origine de la crise financière de 2007. Mais aujourd’hui, la gouverneure de la Fed redoute que L’augmentation des prix de l’ordre de 20 % aux États-Unis entraîne une surévaluation des biens et un mouvement de dépréciation. Or, une telle situation au pays de l’Oncle Sam est susceptible de causer d’énormes difficultés pour les emprunteurs. Pour cette raison, la Fed prend le maximum de précaution avant de relever ses taux. Le Conseil de stabilité financière (FSB) surveille de près l’endettement des ménages et le prix des logements. Car selon cet organisme international mandaté par le G20, Les niveaux actuels de ces deux indicateurs ont dépassé ceux constatés à la veille de la crise de 2008 Si les prix de l’immobilier venaient à dégringoler, l’organisation dit Craindre pour la stabilité du système financier international.