Plusieurs facteurs font qu’aujourd’hui, les investisseurs se détournent des locaux commerciaux. D’abord, la crise sanitaire a modifié le comportement d’achat des consommateurs. Ensuite, le commerce en ligne a pris de l’ampleur, toujours en grande partie à cause des mesures prises pour endiguer la circulation du virus. En effet, le e-commerce offre la possibilité de faire les courses sans avoir à se soucier des gestes barrières. 2021 n’a pas été un « bon cru » pour l’investissement dans les commerces Même si l’économie française devait reprendre des couleurs en 2021, le retour à la normale n’aurait pas pu réellement se concrétiser. Cette réalité s’est notamment reflétée dans la baisse des investissements immobiliers dans les commerces. Selon les données fournies par un spécialiste du secteur, les investissements dans les locaux commerciaux se sont chiffrés à 3,18 milliards d’euros. À titre de comparaison, il faut remonter à 2009 pour trouver trace d’une performance inférieure. Cette année-là, l’immobilier commercial ne pesait que 2 milliards d’euros seulement. En tenant compte d’autres scores de la dernière décennie, celui de l’année dernière est largement en dessous (-36 %) de la moyenne qui s’est établie à 5 milliards d’euros. En parts de marché, l’investissement dans l’immobilier commercial ne représentait que 10 % du montant total investi dans la pierre, soit 3 points de moins qu’en 2019. Néanmoins, l’année 2021 n’a pas été catastrophique du début à la fin. Les observateurs ont souligné le regain de vitalité de l’immobilier commercial vers le début du second semestre. L’explication est assez simple. Sur les 3,18 milliards d’euros, 2,2 milliards ont été injectés durant la deuxième partie de l’année. ImportantGrâce à cette santé retrouvée, l’année 2022 devrait présenter un visage beaucoup plus réjouissant. De grands espoirs sont notamment placés dans les « retail parks », ces complexes commerciaux où les différentes boutiques ne sont pas incluses dans un même immeuble et où le consommateur circule librement pour passer d’un box à l’autre. Un mal antérieur à la covid-19 Certes, la crise sanitaire ne peut pas être dissociée de cette méforme de l’immobilier commercial. Mais d’après les dires des professionnels et des courtier immobilier, bien avant l’apparition du virus, les investisseurs montraient déjà une certaine réticence. La raison en est, entre autres, un chiffre d’affaires qui, à défaut de ne pas baisser, n’évolue pas non plus de manière satisfaisante. Autre raison et non des moindres, les consommateurs commençaient à plébisciter de plus en plus le commerce en ligne au détriment des commerces de proximité et des grandes surfaces.